Hadopi : « La seule répression n’est pas la réponse au problème » dixit François Hollande

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S’il gagne la course à l’Elysée, le candidat PS veut lancer des Assises européennes des industries culturelles sur Internet. Mais il élude des sujets qui fâchent (fin réel de la Hadopi, licence globale).

UMP : François Hollande « ne prend pas la culture au sérieux »

François Hollande évite de parler des choses qui fâchent, notamment la suppression pure et simple de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet.

Quant à la licence globale chère à la précédente candidate PS Ségolène Royal pour l’élection présidentielle 2007 (ex-épouse de François Hollande), il n’en est plus question.

Une manière de caresser les artistes dans le sens du poil et de se rendre aux Victoires de la Musique organisées samedi soir à Paris sans créer de polémiques avec les principaux intéressés.

Une grande proportion d’entre eux avait exprimé leur opposition à ce principe qui consiste à « légaliser les échanges non-commerciaux de contenus audiovisuels (hors logiciels) à travers Internet, en contrepartie d’une rétribution forfaitaire redistribuée aux ayants droit, proportionnellement à la densité de téléchargement que leurs œuvres ont suscité » (source Wikipedia).

On rend coup pour coup dans la campagne. Le camp UMP a répondu via le site du « Président-candidat » Nicolas Sarkozy.

Les positions de François Hollande sont vivement critiquées.

Le candidat PS « démontre ainsi qu’il ne prend pas la culture au sérieux car il ne la saisit pas dans toutes ses dimensions » (créative, économique et sociale).

« Le cinéma, la musique et l’édition sont des enjeux industriels, la France est une grande puissance dans ces secteurs, et Nicolas Sarkozy, pour sa part, continuera à les protéger de la concurrence déloyale du piratage tout en accélérant leur transition vers le modèle numérique. »

Numérique : Si j’étais Président…la suite
Plus globalement, si le candidat du Parti socialiste à l’élection présidentielle est élu, il souhaite mettre en œuvre « une politique cohérente et juste, qui fasse de la révolution numérique un vecteur d’émancipation individuelle et collective, un modèle de développement économique et une opportunité pour la culture ». Tout en énumérant des initiatives que la gauche aurait prise pour favoriser la création artistique (ébauche du CNC,  compte de soutien audiovisuel, prix unique du livre, copie privée, exception culturelle…), François Hollande cherche à rassurer les ayants droits : « la gauche soutient le droit des auteurs, tant moral que patrimonial, aujourd’hui comme hier ». Difficile de trouver sur ce point une différence avec Nicolas Sarkozy, son principal rival dans la course à l’Elysée.Pêle-mêle, le candidat du PS compte soutenir tous les dispositifs susceptible de dynamiser la culture numérique : « soutien à la production et à la création, gestion collective des droits, adaptation et protection de la chronologie des médias, lutte contre les contrefaçons, rémunération pour copie privée, défense des plateformes numériques innovantes ». Il évoque des « adaptations de législation » pour prendre en compte les « évolutions technologiques » au nom « d’enjeux industriels et culturels majeurs » : la télévision connectée, le rôle des fournisseurs d’accès, la place des hébergeurs, le développement du stockage de données numériques « dans les nuages » (cloud…).

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