Hadopi : un dossier qui prend une allure de revanche politique
Le projet de loi Création et Internet revient au Parlement pour une deuxième lecture. Les tensions restent vives entre défenseurs et opposants.
La marge de manoeuvre des opposants est bien mince. On peut jouer avec les divisions peut-être plus forte que prévues au sein de la majorité, l’influence de l’opinion publique ou la prochaine échéance des élections européennes (« si vous votez ce texte, je vote pas pour votre camp lors du prochain scrutin européen »).
Mais cela pèsera-t-il suffisamment ? Samedi dernier, la mobilisation pour le rassemblement anti-Hapodi organisé à Paris a été faible. On parle d’une centaine de participants. Sur France Info, on évoquait une ambiance d’opéra sur le thème « la mort du cygne ».
Lutte d’influence
Parallèlement, les prises de positions sont publiées par voie de presse. La semaine dernière, un collectif d’artistes soulignaient dans une tribune diffusée dans Libération leur incompréhension voire leur hostilité vis-à-vis de la position de la gauche dans le débat. En guise de réponse, le groupe des députés PS ont signé lundi une contre-tribune dans le même quotidien en déroulant leurs arguments anti-Hadopi.
A travers une lettre ouverte adressés aux parlementaires français, plusieurs groupements comme l’UFC-Que Choisir, l’Isoc France, La Quadrature du Net, le SAMUP et la plate-forme « Pour le Cinéma » se sont élevés contre ce projet de loi « dangereux et obsolète ».
L’opposition est totale : « le projet de loi Création et Internet résulte d’une conception archaïque de notre société et de l’économie numérique et est une énième ligne Maginot qui ne pourra pas contenir le bouleversement que constitue la dématérialisation de l’information et de la culture. »
(lire la fin de l’article page suivante)