Haine en ligne : Mark Zuckerberg visé par une enquête sur Facebook en Allemagne

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Une procédure d’enquête est enclenchée à Munich pour savoir si Facebook est trop laxiste dans le filtrage des contributions incitant à la haine. Elle concerne le top management du réseau social.

Facebook facilite-t-il la propagation de messages haineux ? En Allemagne, la question est lancinante au point qu’elle est au cœur d’une nouvelle procédure en justice.

En fin de semaine dernière, le procureur de Munich (Land de Bavière) a lancé une enquête visant Mark Zuckerberg et neuf autres dirigeants du groupe Internet comme Sheryl Sandberg (COO) ou Richard Allan (Directeur juridique).

L’enquête devra déterminer si Facebook fournit des efforts conséquents pour filtrer les messages ou si le réseau social se montre au contraire laxiste. Elle pourrait aboutir à une mise en examen du top management de Facebook.

A l’origine de cette procédure, on trouve un avocat du nom de Chan-jo Jun, installé en Bavière. Cet expert du droit du numérique a recensé des centaines de contributions jugées haineuses : révionnisme, racisme, appel à la violence…

Les messages troublants ont été transmis à l’équipe de modération de Facebook pour filtrage mais les signalements sont restés sans suite.

Régulièrement, en France ou dans d’autres pays comme l’Allemagne, les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou YouTube sont accusés de laisser passer des contenus incitant à la haine.

Tout en prônant la liberté d’expression et leur volonté de travailler avec les autorités sur ce sujet sensible, les plateformes communautaires ne parviennent pas à endiguer ce fléau en raison du volume de messages à traiter.

En Allemagne, c’est un sujet sensible. En octobre 2015, le journal Bild avait publié sur une double page une liste de commentaires nauséabonds et les noms des auteurs des propos haineux alors que a pays connaît des tensions relatives à la politique d’accueil des migrants.

A la même époque, une plainte avait été déposée devant le parquet de Hambourg (à la fois une ville et un Land) : trois dirigeants du réseau social Facebook avaient été poursuivis pour avoir manqué de vigueur dans le filtrage de commentaires racistes d’internautes en Allemagne sur fond de crise migratoire.

Aux manœuvres, on trouvait déjà l’avocat Chan-jo Jun.

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