Harcèlement chez Uber: une mini-purge en guise de réaction
Sur fond d’enquêtes internes pour des pratiques de harcèlement, Uber a limogé vingt employés. 251 plaintes ont été recensées.
Uber veut visiblement marquer les esprits après les cas de harcèlement et de discriminations révélés qui ont terni l’image de la pépite « tech » californienne.
Une série d’enquêtes internes, fondée sur deux plaintes, a provoqué les licenciements de 20 salariés qui travaillaient essentiellement au siège de San Francisco.
« Des mesures rapides et claires », évoque un porte-parole d’Uber. « Une mini-purge » pourrait-on dire alors que la firme de Travis Kalanick, qui exploite des variations de services mobiles pour réserver une voiture avec chauffeur, recense un total de 215 plaintes traitées en interne.
« Tous liés à de la discrimination, du harcèlement sexuel, des comportements déplacés, de l’intimidation, du harcèlement, des mesures de rétorsion ou relatives à des questions de sécurité », précise un porte-parole de la société citée par l’AFP.
Une centaine sont classées sans suite mais il reste 57 dossiers en suspens. D’autre part, 31 employés sont « coachés » pour adopter une bonne conduite tandis que sept autres ont reçu une lettre d’avertissement.
Certains départs ont été davantage médiatisés que d’autres. Parmi les top managers concernés figure Amit Singhal, ex-Directeur technique d’Uber, qui avait été limogé rapidement après le premier scandale qui avait éclaté en interne à la mi-février (affaire Susan Fowler). Mais l’intéressé dément tout mauvais comportement.
Le cabinet d’avocats Perkins Coie LLP a été sollicité à l’extérieur pour mener les investigations sur les agissements indécents recensés chez tandis qu’un autre comité avance en parallèle sous la houlette d’Eric Holder (ex-Procureur général) et sa collègue Tammy Albarran pour établir un rapport sur les problèmes culturels rencontrés par l’entreprise et préconiser des recommandations.
Il devrait être dans les mains d’Arianna Huffington, fondatrice du média en ligne éponyme et membre du conseil d’administration d’Uber, a priori la semaine prochaine.
Parallèlement, pour marquer son volontarisme et redorer le blason de sa société qu’il préside, Travis Kalanick vient de recruter deux femmes à des postes de haute responsabilité.
Bozoma Saint John (ex-Apple) devient Chief Brand Officer et Frances Frei, une enseignante de Harvard Business School, prend le poste de Vice-Présidente Senior en charge du leadership et de la stratégie de la firme californienne.