Faut-il condamner le hashtag « charlie hebdo bien fait » ? On le sait : Twitter est un média brûlant. La plateforme de microblogging se retrouve au coeur de l’actualité liée à l’attentat de Charlie Hebdo au regard des informations diffusées et des réactions diffusées par ce canal.
Mais une série éparse de tweets nauséabonds est regroupée sous le hashtag « charlie hebdo bien fait ». Leurs auteurs approuvent la mort des dessinateurs victimes de cet acte terroriste. Ce qui provoque des vagues de commentaires pour dénoncer ces propos répugnants.
En remontant le fil de ce hastag « #charlie hebdo bien fait » qui est suggéré très rapidement à partir d’une simple recherche sur le hashtag « charlie hebdo », on tombe sur des commentaires du type « Bien fait pour #CharlieHebdo c’est des fils de pute de raciste de merde !!! » ou « Bien fait pour #CharlieHebdo c’est des fils de pute de raciste de merde !!! » voire « #CharlieHebdo Bien fait pour leur gueule !!!! ».
Autant de propos abjects noyés en contrepartie dans des tweets salvateurs d’internautes qui apportent son soutien à l’équipe du canard satirique. Même les vedettes s’y mettent à l’instar de l’humoriste Michaël Youn qui résume posément le rejet de la haine dans un tweet : « Bien fait! » Mais comment peut-on être doté d’un cœur et d’un cerveau et réagir ainsi après un drame d’une telle barbarie?! #CharlieHebdo.
On peut se réjouir de cette saine mobilisation mais faut-il passer par l’interdiction de ces réactions sulfureuses voire condamner leurs auteurs ?
Selon nos informations, Twitter n’a pas vocation à blacklister les hashtags de manière volontaire au nom de la liberté d’expression (rappelons qu’elle est défendue dans le premier amendement de la constitution américaine et que Twitter est une société dont le siège social se situe en Californie).
Néanmoins, depuis l’affaire en France des hashtags douteux du genre #unbonjuif et #unjuifmort, le réseau social travaille avec le ministère de l’Intérieur et des associations françaises de lutte contre le racisme en cas d’apologie du terrorisme et d’appels à la haine. Mais il a fallu passer par une action au pénal devant un tribunal français à l’encontre de Dick Costolo, Président de Twitter, pour avancer…
En fonction des règles d’usages érigées par Twitter, l’activité d’un compte peut être suspendue pour « violation des conditions d’utilisation ». Mais le cas du hashtag « charlie hebdo bien fait » n’entre pas dans ce cadre. Twitter ne fera donc pas de blacklisting volontaire (filtrage) dans ce cas précis.
Rappelons qu’il est possible de « bloquer » ou « signaler » (aux équipes de Twitter en charge de la modération) chaque tweet indésirable (ces deux options sont systématiquement proposées par Twitter dans le menu de chaque tweet diffusé). On peut également signaler les violations en consultant un espace dédié sur la plateforme communautaire.
Enfin, les internautes peuvent également apporter leurs contributions en signalant les contenus jugés illictes via Internet-signalement.gouv.fr (service rattaché au ministère de l’Intérieur) ou via PointdeContact.net (exploité par l’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet).
On a évoque le cas de Twitter pour la diffusion de contenus illicites mais celui de Facebook serait tout aussi intéressant à traiter pour des messages injurieux (voir copie écran ci-dessous tirés de la page Facebook de Charlie Hebdo).
Update 18h37 : un porte-parole de Twitter France apporte ses précisions en fin de journée : « Nous vérifions tous les signalement de contenus qui contreviennent à nos règles. Celles-ci interdisent les menaces de violence à l’égard d’autrui. »
« Nos règles pour les autorités publiques expliquent clairement les informations dont nous disposons sur nos utilisateurs, et la manière d’y accéder. Nous publions ces demandes d’information et de retrait de contenu dans notre rapport semestriel de transparence. »
Quiz : Connaissez-vous l’e-réputation ?
(Crédit photo : Caricature pour les voeux 2015 de la rédaction de Charlie Hebdo via Twitter)
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