Hausse prévue des dépenses informatiques des entreprises en 2004
Pour 2004, le cabinet d’études IDC prévoit une nette reprise des investissements informatiques des entreprises, afin notamment de renouveler leur infrastructure matérielle ou encore de se doter d’applications orientées métiers.
Optimiste, le cabinet d’études IDC a revu à la hausse ses prévisions concernant les dépenses informatiques des entreprises pour l’année à venir, tablant sur une croissance de 6 à 8 %. Au mois de novembre, IDC misait sur une hausse de 4,9 %. Le cabinet d’études est toutefois prudent, faisant remarquer que cette prévision repose sur le fait que les entreprises retrouvent actuellement le chemin de la rentabilité et de la confiance, et qu’elle peut donc être remise en cause à la moindre dégradation du contexte économique. Cette croissance sera alimentée par la nécessité pour les entreprises de renouveler leur infrastructure matérielle et par l’achat de logiciels en phase avec les spécificités de leur activité. Ce dernier point trouve une confirmation dans la décision récente d’IBM de « verticaliser » son offre logicielle, c’est-à-dire de l’adapter aux attentes de tel ou tel secteur d’activité (voir édition du 2 décembre 2003). Concernant le renouvellement de l’infrastructure matérielle des entreprises, l’heure est aux serveurs x86 équipés de Linux ou Windows, au détriment des architectures Risc et des Unix propriétaires. Cette tendance a récemment été illustrée par la décision de Sun Microsystems, dernier fournisseur à miser exclusivement sur son processeur UltraSparc et son Unix, de commercialiser des serveurs sous Linux équipés de processeurs de la marque AMD (voir édition du 17 novembre 2003). Conséquence : l’adoption de Linux continuera son bonhomme de chemin, sans pour autant entamer de façon significative la progression de Windows. En 2003, rappelle IDC, Linux a représenté 11 % des ventes de serveurs contre 34 % pour Windows (voir édition du 26 novembre 2003).
L’informatique à la demande attendra
Autre technologie en vogue, Wi-Fi poursuivra en 2004 son implantation. IDC prévoit en effet que le nombre de lieux publics équipés d’une borne Wi-Fi (ou hotspot) passera en un an de 50 000 à 85 000. Phénomène plutôt spécifique au marché américain, l’offshore s’affirmera en 2004 comme une tendance majeure de l’informatique. La conséquence en est qu’aux Etats-Unis, le marché de l’emploi dans ce domaine ne tirera pas profit de la croissance du secteur informatique. IDC prévoit ainsi que, d’ici à 2005, un tiers du marché des services informatiques sera capté par des fournisseurs provenant de pays où le coût du travail est moindre par rapport à celui des pays occidentaux. En 2004, ces prestations informatiques délocalisées hors des Etats-Unis représenteront un volume d’affaires de 16 milliards de dollars, soit deux fois plus qu’en 2003. D’ici à 2007, ce volume sera multiplié par trois, atteignant 46 milliards de dollars. S’il a un impact négatif pour l’emploi informatique, ce phénomène – qu’IDC qualifie de structurel et donc non dépendant de l’actuel ralentissement économique – profite aux entreprises qui bénéficient ainsi de meilleurs prix. Enfin, IDC limite l’impact à court terme de l’informatique à la demande, tout en reconnaissant que cette approche s’imposera à plus longue échéance (voir édition du 18 février 2003). Même chose pour la technologie d’identification par fréquences radio (ou RFID) qui sera peu exploitée par les entreprises en 2003, même si elle a toute les chances de révolutionner à terme le secteur de la grande distribution (voir édition du 24 avril 2003).