100 millions d’euros environ. C’est le montant payé par le groupe Bolloré depuis 2006 pour détenir pas moins de 20 licences régionales Wimax.
Jusqu’à ce jour, le groupe n’a jamais réellement eu les moyens techniques de développer un réseau d’envergure nationale. C’est en découvrant en juin dernier que Bolloré Telecom allait arrêter l’exploitation d’une station Wimax que beaucoup ont compris qu’il était actif mais ne voulait plus engager de frais sur ce marché où le matériel n’était pas encore disponible. D’où la question : mais que peut faire l’opérateur de ses licences ?
La réponse arrive progressivement. Notamment par la voix du directeur général de l’opérateur, Marc Taieb.
« Nous discutons régulièrement avec des partenaires pour fournir et acheter des capacités techniques, ce sont des échanges normaux dans le secteur télécom » , indique M. Taieb, contacté par ITespresso.fr.
Lorsqu’on lui demande s’il compte vendre ses licences ou créer une société commune avec un opérateur national tel que Orange ou SFR, comme l’a indiqué le quotidien La Tribune, Marc Taieb se montre réservé. Il précise que « nous possédons et nous exploitons des fréquences (3,5 ghz) qui ne sont pas en vente, tout comme la création d’une société commune avec tel ou tel acteur n’est pas décidée. »
Bolloré souhaiterait devenir opérateur de gros 4G
Mais la question posée de la rentabilité du Wimax reste entière, ou presque. Dans une interview à ITespresso.fr, le directeur général de Bolloré Telecom indiquait que « nous portons désormais un regard attentif aux technologies liées à la future 4G, comme la norme Long-Term Evolution (LTE). Mais il s’agira avant tout d’un modèle dans lequel seront ciblées les zones denses qui peuvent demander des services haut débit mobiles. »
Dans un tel contexte, l’entreprise étudie le modèle d’opérateur de gros. Autrement dit, Bolloré Telecom voudrait proposer aux opérateurs de se baser sur son infrastructure pour absorber le trafic de données issu des terminaux mobiles en constante augmentation.
Ce que confirme Marc Taieb en indiquant que « des opérateurs mobiles ont des bases de clients et nous, nous disposons de spectres, donc en attendant l’arrivée de la technologie, nous étudions la possibilité de devenir opérateur d’opérateur pour revendre des capacités techniques dans les 50 plus grandes villes de France. »
La suite du feuilleton arrivera sans doute dans les prochaines semaines avec l’entrée en scène de Free, seul acteur français à posséder une licence 4G nationale rachetée à Altitude et qui pourrait servir au fournisseur pour compléter un hypothétique réseau mobile…
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