Haut débit mobile : Bruxelles veut harmoniser l’usage du spectre disponible
La Commission européenne préconise une utilisation partagée du spectre par les technologies sans fil ainsi que la modernisation de l’environnement réglementaire.
La Commission européenne veut harmoniser l’usage du spectre radio dédié à l’exploitation des technologies Internet sans fil (Wi-Fi, 3G, 4G…).
Ressource précieuse, le spectre radio se raréfie mais les besoins en haut débit mobile augmentent.
« Il n’existe plus de fréquences inutilisées disponibles, et le coût de ré-attribution des fréquences à de nouvelles utilisations est élevé », fait savoir Bruxelles à travers un communiqué.
« L’accès partagé au spectre, rendu possible par le progrès technologique, permettrait de disposer de ressources supplémentaires sans compromettre le droit du titulaire historique d’une licence d’utiliser des fréquences données. »
L’engouement des entreprises et du grand public pour la téléphonie mobile et l’Internet à haut débit se traduit à la fois par une augmentation du trafic de données et par la hausse du nombre de dispositifs en circulation, smartphones, tablettes mais également capteurs et télécommandes dédiés à la « domotique intelligente ».
Selon les chiffres communiqués par Bruxelles, le trafic mobile de données pourrait augmenter de 26 % par an d’ici 2015 au niveau mondial.
Quant au nombre de terminaux mobiles connectés à Internet, il devrait atteindre les 7 milliards d’unités.
Silicon.fr prend le cas en Europe de la bande harmonisée de 863-870 MHz, plus de 40 millions de terminaux sans fil vendus chaque année exploitent cette bande.
« Si nous venons à manquer de radiofréquences, les réseaux mobiles et les réseaux à haut débit ne fonctionneront plus. C’est inacceptable », a déclaré Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne en charge de la stratégie numérique.
« Voilà pourquoi nous devons exploiter autant que possible cette ressource rare en redéfinissant son utilisation et en organisant un marché unique. »
Une solution consisterait, pour les opérateurs, à partager des bandes de fréquences exemptes de licences ou encore à libérer de la ressource spectrale en fournissant des services à haut débit dans les zones blanches » (celles utilisées pour la télévision analogique).
Pour y parvenir, Bruxelles préconise, par ailleurs, une approche cohérente de la régulation des droits d’utilisation partagée, afin d’inciter les acteurs existants, comme les nouveaux entrants, à partager les ressources spectrales, en leur garantissant la sécurité juridique.