HDS propose la presse magazine numérique à gogo
Le pôle numérique de Lagardère Services lance un forfait mensuel pour un accès illimité à 400 magazines pour une consultation PC.
N’ayons pas peur des mots : c’est une première mondiale dans l’histoire de la presse. HDS Digital, qui est le pôle numérique de Lagardère Services (leader mondial dans la distribution de la presse), bouscule son modèle économique de kiosque numérique.
Il propose un forfait pour une consommation illimitée de magazines : 17,90 euros par mois pour un accès à 400 titres (en provenance de 130 éditeurs). L’offre est d’ores et déjà disponible sur le site Internet Relay.fr (du nom des points de vente presse du groupe Lagardère).
Tous les derniers numéros des magazines peuvent être téléchargés sans limite (mais pas les anciennes éditions). Petite cerise sur le gâteau au nom du développement durable : un euro par mois est versé au World Wildlife Fund (WWF), une organisation mondiale de protection de l’environnement. Après tout, on sauve des arbres en feuilletant ses magazines à partir d’un PC plutôt que sur du papier.
« Nous poussons un nouveau mode de consommation de presse », commente Aymeric Bauguin, Directeur général de HDS Digital. Depuis le lancement du kiosque numérique en août 2006, plusieurs modèles ont été testés pour inciter les lecteurs de magazines à négocier le virage numérique : achat à l’unité (moins cher que sur version papier d’ailleurs), abonnement à durée libre ou un forfait Liberté à 9,90 euros (mais limité à quatre magazines par mois). Selon Aymeric Bauguin, la nouvelle formule Eco-forfait Illimité WWF devrait devenir rapidement l’offre de référence.
Côté éditeurs de magazines, ils peuvent se montrer rassurer : HDS a mis en place un système de partages des revenus (plus le prix de vente kiosque est élevé, plus la commission par téléchargement est importante).
L’illimité, c’est l’avenir
En l’état actuel, HDS Digital recense 150 000 inscrits (avec un taux de transformation gratuit-payant de un sur quatre) et 20 000 téléchargements payants par mois sur son kiosque numérique exploité en marque blanche (par exemple, on peut le retrouver aux couleurs des sites de Virginmega.fr, des 3 Suisses, d’Alapage ou de Cultura.fr).
Avec cette nouvelle formule, Aymeric Bauguin se montre plutôt optimiste : d’ici la fin de l’année, il espère parvenir à un volume de 100 000 téléchargements par mois d’ici la fin de l’année (c’est le niveau du plus performant point de vente Relay en termes de magazines écoulés chaque mois).
Pour développer son offre de kiosque numérique, HDS Digital s’est appuyé sur les prestations offertes par Immanens que Vnunet.fr avait rencontré lors du dernier Salon du Livre de Paris (voir le podcast vidéo). La branche numérique de Lagardère Services a retenu la solution Reader Delivery de cet éditeur de solutions facilitant la diffusion de documents numériques.
Le client final doit installer ce logiciel sur son poste afin de pouvoir télécharger les magazines au format numérique. Principaux avantages de cet environnement : l’interactivité pour consulter les pages de manière dynamique et la sécurité (il serait impossible de pirater le contenu).
Le smartphone visé
Les pistes ne manquent pas pour étoffer le service de presse magazine numérique. Basiquement, le catalogue magazines peut être élargi : 400 titres disponibles aujourd’hui alors que l’on compte un total de 3600 titres grand public en France. Sur la partie des thématiques, HDS n’a pas perdu de temps. La plupart des titres sont destinées à la famille au sens large mais une section « adulte » a aussi fait son apparition.
Quid de la presse quotidienne sur le kiosque numérique ? Aymeric Bauguin est sceptique. Il n’est pas évident de convaincre les éditeurs qui définissent chacun de leur côté leur propre stratégie de diffusion numérique à partir de leur site Internet. Ainsi, Le Monde commercialise en solo un concept de journal électronique.
Difficile de ne pas oser la question du support… Sur son stand au salon du Livre, Immanens proposait une consultation des magazines sur un iPhone d’Apple. La question trouble notre interlocuteur de HDS. « Nous allons nous étendre aux smartphones », esquisse-t-il.