Hébergement: Free renouvelle sa gamme de serveurs dédiés Dedibox
Dans un marché effervescent, la filiale d’Illiad réactualise son offre et lâche au passage les processeurs basse consommation VIA C7 au profit d’Intel.
Interrogé le 9 avril par Vnunet.fr, Arnaud, responsable technique de Dédibox, réfute ces arguments en indiquant que « le cas de ce client est isolé et bien précis ». Il ajoute que « nos conditions générales sont claires. Un compte client peut louer jusqu’à 10 serveurs et utiliser pleinement ses 100 Mbit/s. Au-delà, notre service commercial pourra envisager une évolution personnalisée ».
En parcourant le site et le contrat proposé par Dedibox, rien ne semble pourtant expliquer avec clarté cette petite distinction entre l’usage des 100 Mbit/s par compte client et non par serveur.
Bande passante et hébergeur low cost, couple infernal
Les doléances concernant la bande passante de ce service se lisent également au détour de conversations sur quelques blogs (Titax.fr par exemple) et autres forums. S’ils ne remettent pas en question l’accessibilité économique du service, ces utilisateurs pointent parfois du doigt une dégradation de la qualité de bande passante en dehors du réseau Free.
« L’ensemble de notre réseau fait l’objet de mises à niveau régulières pour absorber la charge de trafic générée par l’ensemble de nos activités », répond le responsable technique de Dédibox. Comme dans la plupart des contrats d’hébergement, il est utile de préciser que la limite de responsabilité s’arrête généralement au seul réseau maintenu par le fournisseur. Une problématique évoquée dans l’alinéa 8.2 du contrat Dédibox.
Pour sa part, Julien Simoncini se demande avec du recul si « une offre à 29,99 euros HT avec 100 Mbits est sérieuse lorsque l’on sait qu’un mégabits se négocie actuellement entre 30 et 150 euros HT par mois chez un opérateur. »
Les usages comme le streaming et l’échange de fichiers apparaissent en tout cas comme une plaie ingérable pour les hébergeurs low cost, parfois pris au piège de leur propre positionnement stratégique.
Chez la concurrence, la qualité a un prix |
La surconsommation de bande passante engendrée par certains locataires de serveurs dédiés est une problématique difficile à gérer pour les hébergeurs bon marché. Le nordiste OVH en a fait les frais il y a quelques mois lorsqu’il a entrepris l’évolution de la bande passante disponible pour chaque serveur en la portant à 100 Mbit/s. Devant faire face à d’importantes hausses de trafic liées à l’utilisation intensive d’applications de streaming ou d’échange de fichiers, l’hébergeur avait décidé de mettre en place une limitation du débit des serveurs concernés pour éviter un engorgement de ses infrastructures. Pour consommer plus de 101 Mbit/s sur l’ensemble de leur compte et c’est la toute la subtilité, les clients s’étaient alors vu imposer la souscription d’une option « Vidéo IP » dont le coût est rapidement apparu comme prohibitif: 890 euros HT par mois… Le prix de la tranquillité sans doute. |