Par Philippe Guerrier
Dans une zone industrielle située tout près du Stade de France (Seine-Saint-Denis), Interxion est en train d’achever la construction de son quatrième data center en région parisienne. Une zone décidemment très prisée des centres de données puisque Equinix, qui a récemment acquis IX Europe, dispose également d’une implantation au même endroit. « A l’origine, c’est un entrepôt mais nous ne gardons que quelques malheureux poteaux de la structure existante », explique Christian Balzer, directeur des opérations d’Interxion France. Depuis un an, c’est le groupe de BTP Bouygues qui a pris en main le vaste chantier de rénovation de la structure pour l’adapter aux besoins d’une configuration d’un data center. Il a été assisté par deux de ses filiales : ETDF (réseaux télécoms) et Brezillion (techniques et ingénierie).
Chaussures de protection en plastique bleu aux pieds, un membre de la rédaction de Vnunet.fr a effectué une visite de la structure toute neuve le 10 septembre 2007. L’exploitation opérationnelle du site a bel et bien commencé. Il ne manque vraiment plus que la partie cafétéria à l’entrée du complexe pour accueillir les visiteurs.
Une superficie de 2 000 mètres carré est mise à la disposition des serveurs des clients répartis dans six salles, dont une seule en exploitation mutualisée. Le nouveau data center dispose de 7 Mégawatts sécurisés par EDF (dont 4 Mégawatts pour le compte des clients) avec deux postes de transformation différents. « Nous proposons une configuration de 2 kilowatts par mètre carré et par client. C’est presque de la haute densité et il n’y a pas de site équivalent en Ile-de-France », commente Christian Balzer.
Toutes les places sont prises
Tant d’espace accessible… mais déjà commercialisé. Le taux d’occupation était de 80 % il y a un an alors que les travaux venaient juste de débuter. Autant dire que toutes les places sont désormais prises à l’intérieur. « Nous avons adopté un positionnement haut de gamme. Le data center devrait être pleinement opérationnel d’ici six mois maximum mais cela dépend de nos clients », précise Christian Balzer. Quels en sont les clients bénéficiaires ? Trois grands comptes principalement. Interxion a accepté de délivrer quelques noms.
Le plus important d’abord : Cap Gemini. La grande SSII occupe déjà la moitié de la place pour ses propres besoins, en grande partie due à un transfert d’activité d’un centre de données que ce client grand compte exploite à Villepinte (Seine-Saint-Denis). La présence de Bouygues Telecom est également très forte et tout porte à croire que les salles réservées pourraient servir à une extension d’activité comme la fourniture d’accès Internet que l’opérateur compte proposer à ses clients.
Une seule salle de mutualisation (sur les six ouvertes) a été installée pour que les opérateurs (4 à 5 en tout) puissent gérer leur bande passante. On y trouve notamment un espace privatif de France Telecom sous forme d’une cage et une série de 15 baies de serveurs estampillées Akamaï.
50 millions d’euros d’investissement
Côté alimentation électrique, trois groupes électrogènes pouvant chacun délivrer 3 Mégawatts ont été déployés (un quatrième est prévu à terme). Sachant que la redondance se situe à « N 1 » (si un groupe électrogène tombe en panne, les autres sont censés prendre le relais).
Parlons investissement maintenant. Interxion France ne donne pas d’évaluation pour son nouveau data center situé près du Stade de France. Tout juste apprend-t-on que le coût d’achat au mètre carré revient à 10 000 euros pour Interxion France. Au détour d’un communiqué de presse du groupe européen, il est stipulé qu’un investissement de 50 millions d’euros est prévu en 2007 dans le développement de ses data centers avec un agrandissement de 8 000 mètres carré d’espace net commercialisable (Londres, Paris, Francfort et Amsterdam).
Côté client, Interxion France évoque un coût moyen de location au mètre carré situé dans une fourchette 200 à 250 euros (HT), hors consommation électrique. « C’est vrai que les loyers augmentent. Mais nous proposons des services à valeur ajoutée : protection renforcée par onduleur, plus d’intelligence sur les sites à travers notamment les groupes électrogènes et plus de puissance au mètre carré », justifie Christian Balzer.
Le plus grand centre de données
Interxion France ne s’arrêtera pas là. Le nouveau centre de données, situé près du Stade de France, sera à peine inauguré qu’Interxion France regardera déjà ailleurs pour une extension de ses capacités d’accueil. La direction du groupe d’hébergement ne le cache pas : elle compte rapidement élargir sa superficie d’exploitation. Comment ? En montant un second méga-centre de données à proximité de son dernier complexe livré en Seine-Saint-Denis.
« Nous avons signé un bail pour un nouveau data center de 4 000 mètres carré qui sera situé juste à côté. La livraison est prévue pour début 2009 », révèle Christian Balzer. Selon le représentant d’Interxion France, ce sera le plus grand centre de données présent en France. Rappelons que la société dispose déjà de quatre sites : deux – P1 et P2 – à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), un troisième (P4) est basé à Nanterre (Hauts-deSeine). P3 étant le nom de code pour le complexe près du Stade de France. Le groupe en recense 24 au niveau européen et compte 1 100 clients.
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