Il était minuit au méridien de Greenwich (GMT) ce samedi 30 juin, lorsque le décalage a priori anecdotique de l’horloge atomique mondiale par ajout d’une seconde flottante a eu d’incommensurables effets secondaires.
De nombreux programmes informatiques en ont connu de sévères dysfonctionnements qui ont temporairement mis hors-jeu une partie de l’Internet.
Prolonger d’une soixante-et-unième partie l’ultime minute avant le premier juillet s’avérait nécessaire pour rester en synchronisation avec le mouvement de rotation de la planète Terre, qui a tendance à ralentir en raison du frottement dû à l’interaction avec la Lune.
La communauté scientifique estime que ces modifications, même insignifiantes à l’échelle du temps, sont indispensables, sous peine d’atteindre un décalage de plusieurs heures au bout d’un millénaire.
Cette procédure d’ajout d’une seconde dite « flottante » n’a rien d’itératif, mais elle s’est déjà appliquée à plus d’une vingtaine de reprises depuis son instigation dans les années 1970. Sa dernière échéance remontait à 2009.
Certains acteurs du Net ont assuré leurs arrières. Ainsi Google a-t-il mis en place un système d’ajustement progressif au gré de millisecondes ajoutée çà et là à ses horloges système.
Mais le problème a persisté pour certaines composantes qui se basent sur le Network Time Protocol (NTP) pour se maintenir à l’heure universelle.
C’est le cas de Java, qui a fait planter Cassandra, la base de données open source qu’utilise notamment Reddit.
Mozilla n’y a pas plus coupé avec sa plate-forme Hadoop, elle aussi codée en Java.
Même constat pour les serveurs Tomcat du site Gawker et les distributions Linux installées sur les serveurs de Foursquare, LinkedIn ou encore StumbleUpon.
Comme le précise Wired, une simple réinitialisation à chaud a le plus souvent suffi à relancer la machine.
Certaines indisponibilités se sont toutefois prolongées plus d’une heure durant.
Dans une contribution blog, un expert réseau comme Stéphane Bortzmeyer considère que « la grande panne de nombreux serveurs Linux le 1er juillet a remis sur le tapis la question des secondes intercalaires ».
« S’il y a toujours des bogues aussi sérieuses dans le code qui les gère, ne faudrait-il pas supprimer le problème en simplifiant l’échelle de temps UTC, par la suppression de ces secondes intercalaires ? »
Stéphane Bortzmeyer, collaborateur de l’AFNIC, estime qu’il faut « établir clairement les responsabilités » sur ce comportement anormal de Linux qui est un bug.
« Quarante ans après la création des secondes intercalaires, il est anormal qu’il reste encore de tels bugs dans un programme répandu, alors qu’il y a déjà eu 22 secondes intercalaires, donc plein d’occasions de tester. »
Crédit image : © Delphimages – Fotolia
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