HP abandonne la TouchPad mais pas forcément les tablettes
Dans un entretien avec ITespresso.fr, la directrice marketing de la division PC de HP France revient sur le « succès éphémère » de la fin de la tablette TouchPad et sur la séparation des activités PC d’un côté et logiciels – services IT de l’autre.
Que devient WebOS ? Quelle est l’orientation de la stratégie PC de HP ? Quelles sont les implications de la scission des activités Personal Systems Group (PSG) ?
Lors d’un entretien téléphonique organisé vendredi 16 septembre, Sabine Turkieltaub, directrice marketing de cette division chez HP France, a répondu à nos questions.
Arrivée en poste le 1er août, elle a vécu l’annonce de l’arrêt de la production des appareils sous WebOS.
Et surtout la séparation escomptée des activités hardwares (PC, portables et accessoires regroupés dans PSG) des activités de développements logiciels et de services IT.
Concernant l’arrêt de la production de la tablette TouchPad sous WebOS, Sabine Turkieltaub explique : « Notre stratégie reste claire depuis le 18 août. Ces récentes analyses [sur l’intérêt de relancer la tablette] sont dues au buzz créé par la baisse de prix du produit. »
« Si on en revient à l’origine du produit, au prix normal, les résultats de vente n’ont pas été à la hauteur », poursuit la représentante de HP.
« Ces prix [au rabais, ndlr] ont été pratiqués pour l’arrêt du produit. Et la part de marché que nous observons maintenant est totalement artificielle. »
L’espoir d’une résurrection de la tablette s’amenuise donc. Cela restera donc un succès instantané mais éphémère de fin d’un court cycle d’un produit.
« Pour être performant sur ce marché, il faut réaliser des investissements importants, qui ne sont pas à l’ordre du jour. »
C’est une décision irrémédiable ? « En termes de perspective, l’idée de se séparer de l’activité PC et d’en faire une entité indépendante laisse penser qu’à terme, nous pourrions nous intéresser à nouveau au segment des tablettes. Mais, aujourd’hui, nous n’avons pas de prévision à court terme. »
Le groupe de Leo Apotheker devrait garder tout de même WebOS sous le bras, pour accompagner son éventuel retour sur les marchés des terminaux mobiles.
« En tant que leader sur le marché de la micro-informatique, on se doit d’être présents sur le marché des tablettes », assure Sabine Turkieltaub. « On finira par y revenir. »
(Lire la suite page 2 : la scission et ses conséquences)