Après les coups de gueule poussés la semaine dernière tant par le Gouvernement que par l’opposition (voir édition du 23 septembre 2005), l’heure est à l’apaisement et aux négociations chez HP. Au cours d’une rencontre avec le ministre délégué aux Relations du travail Gérard Larcher, le 26 septembre dernier, certains dirigeants du groupe américain ont indiqué que leur plan social, qui prévoit la suppression de 1 240 emplois en France d’ici deux ans, n’a pas « de caractère définitif et pourrait être revu à la baisse », lit-on dans un communiqué du ministre.
La direction de HP France a précisé à Gérard Larcher sa nouvelle stratégie, qui pourrait entraîner des reclassements du personnel plutôt que des licenciements. Le constructeur souhaite notamment réorienter son activité dans l’Hexagone vers « les secteurs commercialement stratégiques que sont les services informatiques aux clients et le développement de logiciels », selon les propos tenus par Francesco Serafini, le PDG de HP Europe, et rapportés dans le communiqué du ministre.
« Développer des activités innovantes »
Francesco Serafini a également affirmé que le repositionnement de l’entreprise passera par « la négociation avec les représentants des salariés » , lesquels réclament que les suppressions de postes soient ramenées à 15% de l’effectif, contre 25% actuellement. Rassuré par ces déclarations, le ministre délégué aux Relations du travail attend désormais du constructeur américain qu’il exprime concrètement « sa volonté de développer des activités innovantes » en France. Il suggère entre autres à l’entreprise d’augmenter les investissements accordés aux pôles de compétitivité, lancés par le gouvernement en juillet dernier (voir édition du 12 juillet 2005).
Dans le même temps, le PDG de HP France, Patrick Starck, est revenu sur les propos tenus par André Vallini, le président du Conseil Général de l’Isère. Dans une interview accordée au Figaro, il a notamment démenti avoir reçu de la collectivité locale 1,2 million d’euros d’aides à la création d’emplois. « Comme toute entreprise qui s’installe dans une ville, nous avons bénéficié de travaux d’aménagement de voirie et d’accès aux terrains sur lesquels le groupe a bâti », a-t-il corrigé, avant d’afficher les sommes versées par l’entreprise à l’Etat : 700 millions d’euros d’impôts et 93 millions d’euros au titre de la taxe professionnelle sur dix ans.
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