HP nourrit ses serveurs Gemini à l’Intel Atom Centerton
Dans la course aux économies d’énergie, HP déroge à la ligne directrice de son projet Moonshot et dope ses serveurs Gemini à l’Intel Atom Centerton, en lieu et place des puces ARM.
HP décoche, sous la bannière Gemini, une première salve de serveurs basse consommation inscrits dans le cadre du projet Moonshot, annoncé en novembre dernier.
Voué à commercialisation avant la fin de l’année, l’ensemble reste pour l’heure en phase de test chez quelques partenaires privilégiés.
Initialement pressentis pour intégrer des puces ARM, les Gemini embarqueront finalement dans un premier temps des processeurs Intel Atom double coeur, non conventionnel néanmoins, en l’occurrence sous architecture Centerton 64 bits et gravés en 32 nm comme le sont les Xeon en Sandy Bridge.
L’enveloppe thermique (TDP) de ces composants tout-en-un avoisine les 6 W. Une sollicitation à pleine puissance relève cette consommation à 15 W.
Les serveurs ainsi équipés sont dits jusqu’à 10 fois moins énergivores que leurs équivalents traditionnels. Ils occuperaient également dix fois moins d’espace, tout en conservant des caractéristiques primordiales telles que la prise en charge des environnements virtuels.
S’en accommoderont, certaines applications peu gourmandes en ressources système ou qui tout du moins ne requièrent pas nécessairement une puissance de traitement concentrée sur quelques coeurs.
L’objectif est justement de répartir la charge de travail sur un grand nombre de puces moins performantes, mais aussi plus économes en énergie. Les serveurs Web ou les mémoires cache distribuées correspondraient typiquement à cette conception.
Interrogé à l’égard de cet intrigant désintérêt pour l’architecture ARM, HP corrige le tir et confie à The Inquirer que l’Atom s’est imposé en première instance de par la promptitude d’Intel à proposer une solution en accord avec les exigences.
« Les processeurs seront évolutifs en fonction des tâches. Il sera donc possible de mettre de l’ARM dans les Gemini, mais il faudra du temps« , a résumé HP, non sans dénoncer à demi-mot le retard à l’allumage des fabricants.
De quoi laisser la tête des opérations à Intel, avec une perspective : réduire la facture d’électricité. Le dernier acteur à s’y être essayé n’est autre que Dell, auteur d’une courageuse excursion en terre ARM, avec des serveurs hyperscale.
Crédit image : © Oleg Kozlov – Fotolia.com