HP Inc déçoit la Bourse et supprime encore des postes
HP Inc émet des prévisions financières qui déçoivent la Bourse et annonce son intention de supprimer 3 000 à 4 000 emplois.
Soirée difficile pour HP Inc ce jeudi sur le NYSE : son action est passée sous la barre des 15 dollars dans les échanges d’après-Bourse.
Les investisseurs ont froidement accueilli les prévisions financières émises par le groupe américain pour son exercice fiscal 2017, qui débutera le 1er novembre.
L’indicateur qui dérange, c’est le flux de trésorerie disponible, défini comme la portion liquide de la capacité d’autofinancement obtenue dans l’année et qui n’est pas affectée à l’achat de nouveaux éléments d’actif.
HP Inc le situe dans la fourchette de 2,3 à 2,6 milliards de dollars, alors que le consensus s’était établi à 2,76 milliards.
Pour Cathie Lesjak, les analystes se sont basés – à tort – sur la capacité que l’entreprise a eue, au cours de son exercice fiscal 2016, à monétiser des actifs immobilisés.
La directrice financière de HP Inc affirme, selon le Wall Street Journal, que 50 à 75 % du flux de trésorerie disponible sera reversé aux actionnaires sur l’exercice fiscal 2017, entraînant une augmentation de 7 % du dividende.
Des postes par milliers
Dans le même temps, HP compte augmenter de 3 milliards de dollars l’enveloppe allouée à son plan de rachat d’actions, comme en témoigne un document remis à la SEC (Securities and Exchange Commission, gendarme des marchés financiers aux États-Unis).
Ce même document fait état de suppressions de postes : 3 000 à 4 000 emplois concernés sur les trois années à venir, soit entre 6 et 8 % de l’effectif. La démarche devra permettre de réaliser des économies annuelles de 200 à 300 millions de dollars à partir de l’exercice fiscal 2020. À plus court terme, elle entraînera des charges de 350 à 500 millions de dollars.
Quelle forme prendront ces suppressions de postes ? HP Inc se contente d’expliquer que « cela variera en fonction des pays, de leurs législations et des consultations avec les représentants du personnel ».
La société, dont l’activité se concentre sur le hardware, a déjà supprimé environ 3 000 postes depuis le 1er novembre 2015, date de sa création en conséquence d’une séparation d’avec les services IT et cloud pour les entreprises, pris en charge par HPE.
Son CEO et président Dion Weisler admet que la situation restera tendue ces prochains mois sur le marché du PC, dont le déclin s’illustre aux derniers pointages de Gartner et d’IDC.
Le dirigeant veut croire au potentiel du business des systèmes d’impression après l’acquisition, pour 1,05 milliard de dollars, des activités de Samsung ; et le lancement, au printemps, de deux imprimantes 3D destinées au prototypage et à la production en petites séries.