HP rend disponible webOS en mode open source
HP a publié en version bêta le code source de webOS, son OS mobile issu du rachat de Palm. Il est maintenant baptisé Open webOS.
Il est assez rare de voir HP rendre open source un de ses produits (le fabricant est plus utilisateur des solutions open source que contributeur au catalogue de ces dernières). Et pourtant, c’est ce qu’il vient de faire avec webOS, confirmant ainsi l’engagement qu’il avait pris fin 2011.
HP a donc annoncé la livraison d’une version bêta du système d’exploitation pour appareils mobiles issu de l’acquisition de Palm, webOS, rendu open source sous licence Apache 2.0.
Le fabricant a rendu publique 450 000 lignes de codes et 54 composants webOS. Deux environnements « build » sont proposés : desktop (poste de travail) et OpenEmbedded, note Silicon.fr.
La build webOS desktop est destinée aux machines de développement, pour la mise au point des environnements utilisateurs et l’intégration de nouvelles technologies open source. Elle intègre également le support des applications par System Manager, avec les applications Calendar et Contacts, et le support d’une partie des applications Enyo.
La build webOS OpenEMbeded est destinée au support d’architectures matérielles multiples et de plates-formes embarquées sur base de processeur ARM. Un émulateur de ce dernier est intégré à la solution.
L’open source va-t-il sauver webOS ?
Que de chemin parcouru par webOS ! D’abord moribond tandis que l’avenir de Palm, son développeur, s’assombrissait, le dérivé de Linux pour appareils mobiles rejoint le portefeuille des solutions de HP lorsque ce dernier fait l’acquisition de Palm en 2010.
Palm webOS devient alors HP webOS. Dans un premier temps nous pensions qu’HP allait relancer son activité smartphone, anecdotique, avec webOS, surfant sur la technologie Palm qui avait donné naissance en 2009 au Palm Pre, une remarquable machine qui avait tout pour affronter l’iPhone d’Apple, sauf les moyens de ses ambitions.
L’engouement d’HP pour webOS est tel que le fabricant affirme que l’OS mobile va se retrouver au cœur de sa stratégie devices, embarqué sur tout ce qui n’est ni un PC ni un serveur.
À l’époque, HP voit du webOS partout, sur les imprimantes, les switchs, les smartphones, les tablettes, les gadgets, etc. Le discours est ambitieux. Pour HP l’utilisateur aura deux environnements : Windows et webOS.
En réalité un seul produit vraiment original sortira des cartons de la firme, une tablette au destin funeste, la TouchPad, qu’HP va finalement liquider. Là encore le produit est séduisant… et performant. Mais une fois encore il est sabordé.
Mi 2011, HP annonce l’abandon des terminaux tactiles. L’avenir de webOS est en question. L’arrêt de la fabrication des terminaux webOS ne signifie pas la fin de webOS, affirme alors HP qui s’engage fin 2011 à en libérer le code source.
Juste retour des choses, pour un environnement principalement basé sur Linux et qui embarque nombre de fonctionnalités et de modules issus du monde de l’open source.
Parallèlement, HP a créé une nouvelle marque, Gram, spin-off de l’équipe de développement de webOS, présentée comme un incubateur de projets logiciels et cloud, dont on ne sait trop ce que le constructeur veut faire, sauf certainement de profiter des apports de la communauté qui devrait se créer autour de webOS.
HP a également lancé une nouvelle division Mobility Global Business Unit (GBU), dédiée à la mobilité et aux tablettes.
WebOS pourrait bien se forger un nouvel avenir…
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