HTC doit se relever : Peter Chou cède sa place de CEO

Changer de P-DG pour rebondir ? C’est le pari de HTC, qui n’arrive pas à remonter la pente sur le segment des smartphones. Et ce déclin a des conséquences sur les résultats financiers.

Le CEO Peter Chou quitte ses fonctions. Il est remplacé par la présidente de la firme high-tech taïwanaise : Cher Wang.

Malgré ce désaveu au top management, Peter Chou ne quitte pas la société pour autant : il devrait prendre des fonctions de directeur du laboratoire HTC (HTC Future Development Lab).

« Les deux dernières années ont été mouvementées pour HTC et nous allons beaucoup mieux », confie Cher Wang, dans une interview accordée à Bloomberg. « Il y a un an, je ne pensais pas que c’était le bon moment pour changer de CEO. »

L’image de Peter Chou restera collée à celle du HTC Dream du nom du premier smartphone sous Android apparu en 2008.
La firme taïwanaise avait réussi à percer sur ce marché ultra-concurrentiel.

Y compris aux Etats-Unis : au troisième trimestre 2011, HTC est même parvenu à voler la vedette à Apple avec son iPhone.

La firme s’est-elle trop reposée sur ses lauriers ? En 2011, HTC a atteint une part de marché de 2,4% sur le marché de la téléphonie mobile (septième fabricant dans le monde selon Gartner). En 2014, la firme est passée sous la barre des 2% et elle ne figure plus dans le top 10 des meilleurs vendeurs…

Entretemps, HTC affiche sa première perte annuelle qui apparaît en 2013.

Certes, la concurrence s’est élargie notamment avec l’essor de fabricants chinois comme Leno, Huawei ou Xiaomi.

Sur le front de l’innovation, HTC essaie pourtant de remonter au top avec le HTC One M9 présenté au dernier Mobile World Congress.

Il a aussi cherché à diversifier sa gamme de produits comme la caméra RE, de forme cylindrique et sans écran, associée au modèle de smartphone Desire 820 (présenté en octobre 2014).

Il a poussé également un bracelet intelligent conçu en coopération avec Under Armour et un casque de réalité virtuelle en collaboration avec Valve.