Les États-Unis vont-ils retirer Huawei de leur « liste noire » ?
Donald Trump s’est vu poser plusieurs fois la question ce 29 juin, dans le cadre du sommet du G20 à Osaka (Japon).
L’intéressé a répondu par la négative, mais a laissé entendre qu’il mettrait le sujet sur la table avec son homologue chinois Xi Jinping.
L’heure semble à l’apaisement des tensions entre les deux chefs d’État, qui ont eu l’occasion de s’entretenir lors de ce G20.
Au sortir de leur rencontre, Donald Trump a annoncé qu’il ne relèverait pas, tout du moins pour le moment, le montant des taxes sur les produits chinois.
Il a également consenti à desserrer l’étau autour de Huawei.
Depuis quelques semaines, le groupe chinois figure sur ladite « liste noire », gérée par le département américain du Commerce.
Les entités qui y sont répertoriées ne peuvent se fournir auprès d’organisations américaines, sauf autorisation expresse du gouvernement.
Huawei subit depuis lors des ruptures à divers degrés de ses relations commerciales, avec ses fournisseurs, mais aussi avec ses clients.
Ses dernières estimations font état d’un manque à gagner de 30 milliards de dollars sur la période 2019-2020.
Des entreprises américaines ont trouvé le moyen de contourner ces mesures. Certaines se sont liguées pour appeler le gouvernement à ne pas mettre sur le même plan les activités de Huawei ayant trait aux réseaux… et le reste de son business.
Donald Trump semble avoir adopté ce raisonnement. Les entreprises américaines pourront continuer à fournir des produits à Huawei, « tant qu’ils n’impliquent pas de risque important pour la sécurité nationale ».
Les déclarations du président américain suggèrent que cet assouplissement est partie intégrante des négociations avec la Chine. L’administration U.S. évoque au contraire une démarche indépendante.
À en croire le Wall Street Journal, la Chine a fait de Huawei une affaire de la plus haute importance. L’allègement des mesures à l’encontre du groupe technologique aurait été défini comme une condition sine qua non à d’éventuels accords plus larges.
Sur place, plusieurs commissions gouvernementales ont réuni les représentants de firmes américaines. Ces derniers ont été avertis des conséquences que pourrait avoir une collaboration avec l’administration américaine.
Pékin a également annoncé son intention de créer une liste d’individus et d’entités « non fiables ». Ce au sens où ils « ne suivent pas les règles du marché » et, plus globalement, « affectent sérieusement les droits et les intérêts des entreprises chinoises ».
Sur les 70 milliards de dollars que Huawei a dépensés en composants sur l’année 2018, 11 milliards sont allés à des entreprises américaines.
Photo d’illustration via Washington Post
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