Hyperloop One a effectué un premier vrai test de son train du futur
Aux Etats-Unis, Hyperloop One a réalisé sa première expérimentation publique de capsule propulsée par coussin d’air et a confirmé la levée de fonds de 80 millions de dollars.
La vision de Hyperloop One et son train du futur devient plus concrète avec ce premier test terrain (« Propulsion Open Air Test ») réalisé dans le désert près de Las Vegas.
Sur la vidéo proposée par la start-up californienne qui exploite l’idée inspirée par Elon Musk en 2013, l’expérimentation, à laquelle un parterre d’invités a pu assister mercredi à partir d’un gradin, est assez dénudée et courte.
Selon la contribution blog officielle, elle consiste à faire circuler sur un kilomètre une capsule à une vitesse censée atteindre 640 kilomètres par heure (à plein régime, on pourrait atteindre 1200 kilomètres par heure).
L’engin hyper-rapide, qui est censé avoir atteint la vitesse de 540 kilomètres à l’heure, a été stoppé directement par un mur de sable car le système de freinage reste à concevoir. On reste toujours dans le domaine du POC avant d’évoquer un véritable prototype.
L’essai permet de mieux saisir les technologies qui s’activent. En particulier le système de propulsion, qui reposera à terme sur des coussins d’air dans un tube à basse pression, développée par Hyperloop One (ex-Hyperloop Technologies).
Pourquoi ce changement de nom de la société ? Principalement pour lever la confusion avec la concurrence.
Car une autre société américaine au nom similaire exploite le même concept en se finançant en mode crowdfunding pour le moment : Hyperloop Transport Technologies (HTT), également installée en Californie.
Celle-ci a signé un accord avec le gouvernement slovaque pour importer son propre concept dans le pays. Un tronçon entre la Hongrie et l’Autriche est également envisagé dans un deuxième temps.
Du côté de Hyperloop One, ce test dans le désert constituait un point d’étape important car le premier segment du projet est validé.
A terme, la start-up californienne, co-fondée en 2014 par Brogan BamBrogan (ex-ingénieur de SpaceX) et Shervin Pishevar (co-fondateur du fonds Sherpa Capital) mais dirigée par Rob Lloyd (ex-Cisco), compte aboutir à un train du futur pouvant atteindre la vitesse de 1200 km/h.
De quoi relier Los Angeles et San Francisco (distance : 600 kilomètres) en 30 minutes, dans l’esprit d’Elon Musk.
Mais ce sera compliqué car un projet de création d’une ligne TGV est avancé pour ce tronçon. Selon Les Echos, On s’orienterait davantage vers une liaison Las Vegas – Los Angeles en 20 minutes (distance : 435 km).
De son côté, HTT pense plutôt se concentrer sur le trajet Pittsburgh – Chicago (distance : 660 kilomètres) en 45 minutes.
Levée de fonds confirmée pour Hyperloop One
A l’occasion de ce test de Hyperloop One dans le désert du Nevada, Rob Lloyd a confirmé la levée de fonds de 80 millions de dollars, notamment auprès du fonds de capital-risque de General Electric.
On y trouve également Sherpa Ventures (le fonds du co-fondateur), 8VC, ZhenFund et Caspian Venture Partners déjà présents dans le capital. Mais aussi des investisseurs entrants comme 137 Ventures, Khosla Ventures, Fast Digital ou Western Technology Investment (WTI)
De manière surprenante, la SNCF s’implique dans le financement et contribue au projet technique. Le fonds de capital-risque Partech Ventures entre aussi dans la boucle.
Des partenariats avec de grands grands bureaux d’études en ingénierie ont été dévoilés avec Aecom (USA), Arup (Royaume-Uni) et Systra (France, co-entreprise RATP – SNCF).
Hyperloop One parie sur un premier dispositif opérationnel de train du futur à l’horizon 2020 avec un premier test global (projet « Kitty Hawk ») survenant entre la fin de l’année et début 2017.
Deux vidéos disponibles sur YouTube : le test dans le désert dans le Nevada
Et l’animation de synthèse du projet :