Sam Palmisano, le nouveau PDG d’IBM, vient de détailler le futur technologique de Big Blue au cours de sa première allocution depuis sa prise de fonction en remplacement de Lou Gerstner. Pour le numéro un d’IBM, l’avenir est à l’informatique à la demande. En clair, Sam Palmisano souhaite que les entreprises puissent acheter de la puissance sur demande en fonction de leurs besoins, et non plus en prévision de leur croissance… Le programme mis en place par IBM permettra de louer non seulement de la puissance de calcul mais aussi des capacités de stockage et des infrastructures réseau, et d’en bénéficier comme si les ressources étaient dans les murs de la société.
IBM souhaite ainsi investir 10 milliards de dollars dans cette nouvelle mise à disposition de solutions aux entreprises. Cette ligne de crédit devrait lui permettre d’une part de développer ses propres solutions et d’autre part de racheter des entreprises et d’assurer la publicité autour de ce concept. Si le pari semble osé, Sam Palmisano estime néanmoins qu’il n’est pas risqué.
Regain d’intérêt pour l’ASP
Pour autant, le marché de l’accès à distance aux applications ne semble toujours pas décoller. Beaucoup de sociétés se positionnant sur l’ASP ont dû revoir leur modèle économique ou mettre la clé sous la porte. Pourtant, si l’externalisation d’applications fait peur, les données étant à l’extérieur de l’entreprise, le modèle garde son intérêt en libérant l’entreprise de réelles contraintes (coûts informatiques réduits, mises en oeuvre plus rapides, coûts mensuels mieux maîtrisés…). Oracle a d’ailleurs fait la preuve du succès de ses offres en ASP (voir édition du 17 octobre 2002). L’accès à distance aux applications pourrait bien connaître un regain d’intérêt avec les grands éditeurs, ce qui montre que le succès d’un concept tient surtout aux produits et moins à leur commercialisation. Microsoft croit d’ailleurs lui aussi en ce système puisqu’il vient de signer un partenariat avec Softalouer, une société spécialisée dans l’ASP pour la délivrance via Internet de l’intégralité de sa gamme de produits (Office, Powerpoint, Project…).
Ce n’est pas la première fois qu’IBM évoque la puissance de calcul sur demande. La société a en effet lancé cet été une offre d’externalisation afin de délivrer à la demande de la puissance de calcul basée sur des mainframes tournant sous Linux (voir édition du 2 juillet 2002). L’offre, Linux Virtual Services, était alors facturée 300 dollars par mois et devait permettre aux entreprises de s’affranchir de toute contrainte quant à la gestion et à l’administration de leurs serveurs.
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