IBM et la blockchain : il n’y a pas que la FinTech
IBM promeut l’usage de la blockchain au-delà du secteur FinTech. Le groupe informatique a pris plusieurs initiatives dans ce sens.
Pour qui en doutait encore, IBM et la blockchain, c’est du sérieux.
Le groupe informatique américain lancera, cette année, des expérimentations autour de sa propre implémentation de cette technologie de « registre décentralisé » qui sous-tend notamment la crypto-monnaie Bitcoin.
Sa dernière initiative en date a été annoncée mardi : le lancement d’une plate-forme cloud réunissant des outils qui aideront les entreprises à créer, déployer et gérer des applications basées sur la blockchain.
Microsoft propose une offre similaire depuis novembre dernier : Azure Blockchain as a Service, qui s’appuie sur la blockchain « alternative » Ethereum et ses son système de « contrats intelligents ».
Du côté d’IBM, on vise plus particulièrement des services dans le secteur de la logistique. Par exemple, le suivi des denrées alimentaires via des étiquettes RFID associées à des capteurs de température qui permettraient de déterminer, si des aliments périment, à quel moment la chaîne du froid a été interrompue.
Dans ce scénario, la blockchain agirait comme « source de confiance commune », les mises à jour du registre étant réalisées sans intervention d’une autorité centrale et rapidement accessibles à toutes les parties.
IBM envisage aussi d’ouvrir le concept aux clients qui lui louent des capacités informatiques, afin d’évaluer en quasi-temps réel la disponibilité de ses systèmes.
Des ateliers d’expérimentation seront mis en place à New York, Londres, Tokyo et Singapour, selon le Wall Street Journal.
IBM s’implique aussi dans le développement d’un standard pour l’exploitation de la blockchain : Hyper Ledger.
Chapeauté par la Fondation Linux, ce projet est accompagné par des acteurs du monde IT (Accenture, Cisco, Fujitsu, Intel, VMware…) et de la finance (Deutsche Börse, J.P. Morgan, London Stock Exchange Group, Wells Fargo…). Il vise à accélérer la technologie et à améliorer sa capacité de montée en charge, tout en la rendant plus simple d’usage.
Big Blue dit y avoir contribué à hauteur de 44 000 lignes de code, avec une équipe dédiée de 35 ingénieurs.
* À voir en complément, l’interview de Sébastien Jehan. Le cofondateur et CTO de Chaineum explique pourquoi la révolution blockchain aura un impact bien au-delà du seul secteur FinTech.
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