Idate : « la clef du développement du mobile est dans le logiciel »
L’institut télécoms présente son rapport annuel sur le marché mondial des mobiles. Il signale l’avance que prennent les Etats-Unis sur l’Europe.
En amont du Mobile World Congress de Barcelone, du 11 au 14 février 2008, l’Idate a dévoilé hier les conclusions de son enquête annuelle sur le marché mondial des mobiles. Ce marché atteint 860 milliards de dollars en 2007, dont 78% pour les services mobiles (678 milliards de dollars), 15% pour les terminaux (131 milliards) et 7% pour les infrastructures (60 milliards).
Principaux enseignements: le marché du mobile profite en partie du dynamisme des pays émergents, où la base d’abonnés est en plein développement, et des services de données (qui représentent 18% des revenus mobiles en Europe de l’Ouest en 2007). Les Etats-Unis, jusqu’ici « un peu en retard sur l’Europe en terme de taux de pénétration », sont également « en train de rattraper et probablement de dépasser l’Europe », a expliqué Frédéric Pujol, consultant de l’Idate, lors d’une conférence téléphonique.
Selon lui, le marché bénéfice outre-Atlantique de la « croissance des services de données hors SMS ». « De 70 à 80% du revenu mensuel moyen par abonné (Arpu) ‘data’ est lié au SMS en Europe », explique-t-il. Avant de signaler la différence des Etats-Unis où la croissance des « nouveaux services de données tire le marché ». Sont comptabilisés dans ces nouveaux services la musique, la vidéo ou encore la messagerie instantanée.
iPhone et Android sont des « catalyseurs »
Par ailleurs, contrairement à la situation européenne, la « concurrence des technologies » créé aux Etats-Unis une « importante effervescence », d’après Frédéric Pujol. Il signale notamment la co-existence dans ce pays de réseaux WCDMA (pour AT&T), Edge (pour T-Mobile) et, plus récemment, l’émergence du WiMax Mobile, qui a été adopté par Sprint.
Des « éléments dynamisant » que l’on retrouve au niveau applicatif, toujours selon ce consultant. Pour lui, le nouveau système d’exploitation Android soutenu par Google et l’iPhone d’Apple montrent la voie sur chaque marché, à l’instar de ce qui a été fait « par KDDI au Japon il y a trois ans ».
Une tendance qui devrait s’accentuer dans les prochaines années, sans pour autant se limiter à ces deux acteurs. « La clef du développement du mobile est dans le logiciel », conclut-il.