Imagerie et numérisation : Kodak abandonne quelques morceaux choisis
Contrarié dans la vente de ses brevets technologiques, Kodak explore d’autres pistes pour appuyer son redressement. Notamment la vente de ses activités de numérisation et d’imagerie grand public.
Il n’y a pas photo pour Kodak : sortir la tête de l’eau implique non seulement la poursuite des négociations concernant la vente d’une partie de ses brevets technologiques, mais aussi la scission et la vente consécutive de ses activités d’imagerie grand public et de numérisation.
Sont concernées en premier lieu, les divisions RSS (Retail System Solutions) et EIS (Event Imaging Solutions), respectivement chargées du tirage photo sous toutes ses déclinaisons et de l’élaboration de produits événementiels dérivés, le tout délivré dans quelque 105 000 points de vente.
Autre pan de l’imagerie grand public, la commercialisation, sous la coupe du Print & Output System (P&OS), de supports dits « traditionnels » tels le papier photo et les pellicules pour appareils argentiques, notamment les jetables.
Cette transaction est vouée à finalisation en 2013, pour l’heure sans détails quant à son montant ainsi qu’à l’identité du ou des repreneurs.
Kodak recentrera alors sa stratégie sur les solutions d’entreprise, tout particulièrement l’impression, l’étiquetage et l’emballage, des domaines dans lesquels la société « détient le plus large portefeuille de brevets qui soit« , selon le CEO Antonio M. Perez.
L’intéressé ajoute que « cette manoeuvre est une étape importante dans la réorganisation amorcée sous le régime du Chapter 11« .
Placé en redressement judiciaire en janvier dernier, Kodak a adopté des mesures d’économies à foison, mais ses arriérés sont tels que le prêt de 950 millions de dollars contracté auprès de la banque Citigroup ne suffit pas à s’acquitter de l’intégralité de ces dettes.
Pour éponger ses créances, l’ex-roi de la photo argentique a mis en vente quelque 1100 brevets relatifs à des techniques numériques, avec la ferme intention d’en tirer au bas mot 2,2 milliards de dollars.
Malgré l’impulsion de deux groupements (d’un côté, Google, HTC, LG et Samsung ; de l’autre, Apple et Microsoft), les enchères n’auraient jusqu’alors pas dépassé les 500 millions de dollars.
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