Impression 3D d’armes à feu : Facebook s’oppose
Facebook tente de restreindre sur sa plateforme le partage d’instructions permettant l’impression en 3D d’armes à feu. Peine perdue ?
Le réseau social américain a décidé d’interdire sur sa plateforme le partage de plans permettant d’imprimer en 3D des armes. Facebook s’est expliqué dans un communiqué, dont s’est fait l’écho Buzzfeed News. « Le partage d’instructions sur la façon d’imprimer des armes à feu avec des imprimantes 3D n’est pas autorisé par nos normes communautaires. Conformément à nos politiques, nous supprimons ce contenu de Facebook ».
L’initiative fait suite au jugement rendu le 31 juillet par un tribunal fédéral de Seattle (État de Washington). Après le recours de *huit États et du District de Columbia (DC), le juge a décidé de suspendre la mise à disposition en ligne des plans d’impression 3D délivrés par Defense Distributed (DD) pour la fabrication à domicile d’armes de poing (« Liberator »).
Imprimer n’est pas jouer
Et ce malgré l’accord amiable conclu le 29 juin dernier, après une longue bataille judiciaire, entre le Département de la justice américain (DoJ) et Defense Distributed. Une organisation sans but lucratif fondée en 2012 par Cody Wilson, un libertarien de 30 ans.
L’accord autorisait l’organisation à mettre en ligne les schémas permettant de créer des armes en plastique intraçables (sans numéro de série, sans licence) et indétectable…
Même le lobby pro-armes le plus influent des États-Unis, la National Rifle Association (NRA), s’en est ému. Craignant surtout de voir bousculer le modèle d’affaires des acteurs traditionnels de cette industrie florissante.
Mais la décision de Seattle suspend l’accord à l’échelle nationale. DD a donc été dans l’obligation de retirer de son site phare (Defcad.com) les plans en question. Mais ils ont été diffusés par d’autres et téléchargés « des milliers de fois » en quatre jours fin juillet.
Cody Wilson, lui, veut défendre son projet bec et ongles. Au nom du premier et du deuxième amendements de la Constitution des États-Unis.
Il s’est dit prêt à faire appel et même à porter l’affaire jusqu’à la Cour Suprême, si nécessaire.
*Washington, Connecticut, Maryland, New Jersey, New York, Oregon, Massachusetts, Pennsylvanie.
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