Le conditionnel n’a plus lieu d’être pour évoquer les ambitions nourries par HP sur le marché de l’impression 3D.
En présence de son P-DG Meg Whitman, le groupe américain a dévoilé son plan d’action lors d’un salon professionnel organisé à Bangkok (Thaïlande) par l’institut d’études Canalys.
Selon The Register, l’offensive devrait être lancée d’ici la mi-2014, avec une technologie propriétaire « plus rapide et moins onéreuse » que les systèmes actuels.
Capitalisant sur ses actifs et compétences en matière d’impression 2D, HP vise essentiellement les fournisseurs de services, avec cet objectif d’amélioration du rendement.
« Pour le moment, imprimer un objet prend généralement plusieurs heures« , déplore Meg Whitman.
La dirigeante estime que le potentiel d’évolution technologique est grand et qu’il faudra, par là même, encore de nombreuses années à l’impression 3D pour faire son trou (selon les dernières estimations d’ABI Research, le décollage pourrait avoir lieu en 2016-2017).
En coulisse, la révolution s’accélère. Elle se traduit tout particulièrement dans les usages, avec le récent exemple de l’application eBay Exact, qui propose aux internautes de commander des objets imprimés ‘à la demande’.
De nombreuses start-up se sont démarquées en lançant des offres singulières. C’est le cas de The Sugar Lab, qui proposait d’imprimer des objets en 3D… à partir de sucre cristallisé.
La jeune pousse a tapé dans l’oeil du groupe américain 3D Systems (créateur de l’imprimante Cube), qui l’a rachetée en septembre dernier.
Au-delà de ces initiatives autour des services, c’est l’offre de produits qui devient abordable.
En France, on trouve notamment, pour 800 euros TTC, l’EX1-Basic de FreeSculpt, distribuée par Pearl.
C’est plus que la future Buccaneer de Pirate 3D (347 dollars HT, soit environ 300 euros TTC), mais bien moins que la Replicator 2 de MakerBot (2199 dollars HT, soit 1900 euros TTC) et l’Ultimaker (2055 euros TTC assemblée).
Quoique naissant, le marché semble déjà entrer dans une phase de consolidation : fin juin, l’Américain Stratasys, 25 ans d’expérience en la matière, prenait, pour 403 millions de dollars en actions, le contrôle de MakerBot.
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Crédit photo : HP
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