La plupart des objets imprimés en 3D conviennent tels quels pour du prototypage ou un usage personnel, mais dans le cadre de projets artistiques ou pour des produits destinés à la vente, un traitement de surface peut être nécessaire afin de donner à la pièce un aspect fini.
Sculpteo s’est appuyé sur ce postulat pour développer un procédé physico-chimique qui permet d’obtenir, sur les pièces produites par frittage de poudre polyamide, un rendu de qualité similaire à celui de l’injection plastique.
Baptisée « Lissage Embellisseur », cette technologie fait l’objet d’un brevet en cours de dépôt. Elle n’est pour l’heure disponible que sur le matériau plastique blanc, pour des pièces d’une dimension maximale de 14 x 12 x 9 cm, avec un programme bêta ouvert sur le principe du « premier arrivé, premier servi ».
Sculpteo n’entre pas dans les détails techniques, mais précise qu’il faut ajouter environ 3 jours de production aux délais normaux des pièces en plastique blanc brut.
L’entreprise aujourd’hui basée entre Paris et San Francisco explique par ailleurs que la nature du « Lissage Embellisseur » ne permet pas de garantir un résultat similaire sur tous les objets : la réaction chimique peut provoquer « de légères transformations de la pièce telles que des changements de géométries mineurs ou une perte de détails ».
Cette méthode de finition s’adjoint, dans le catalogue de Sculpteo, à la peinture, au vernissage, au polissage et à la teinture.
Il existe d’autres procédés fondés sur des produits chimiques. Mais ils ne sont pas forcément recommandés au regard des risques encourus. C’est le cas pour le traitement de l’ABS à la vapeur d’acétone, hautement toxique.
En fonction des matériaux, on pourra se tourner vers les limes-aiguilles, le papier de verre*, l’alcool isopropylique, les résines thixotropées éventuellement mélangées à des durcisseurs… ou des produits « spécialisés » tel le XTC-3D, à base d’époxy et qui s’applique sur la majorité des thermoplastiques pour lisser les strates par ajout de matière.
* Sculpteo avait, il y a quelques mois, fait le point sur la finition au papier de verre, puis à l’apprêt blanc, à la peinture et au vernis. Un processus particulièrement fastidieux, appliqué pour l’occasion à trois objets imprimés en ABS (couches de 178 µm), en nylon (60 µm) et en résine (28 µm).
Crédit photo : GrAl – Shutterstock.com
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