Spécialisé dans les technologies de fabrication additive, Stratasys poursuit ses emplettes dans l’univers de l’impression 3D.
Le groupe américain, dont la capitalisation boursière frôle désormais les 6 milliards de dollars, a mis la main sur GrabCAD. Fondée en 2009 à Tallinn (Estonie), cette société aujourd’hui basée à Cambridge (Massachusetts) a bénéficié du soutien de l’accélérateur TechStars Boston à l’heure où elle s’installait aux Etats-Unis, en 2011. En trois ans d’activité outre-Atlantique, elle a levé 13,6 millions de dollars avec le concours de fonds d’investissement comme Charlie River Ventures et de business angels tel David Sacks, fondateur du réseau social BtoB Yammer.
En date du 15 septembre 2014, GrabCAD est toujours dirigé par l’un de ses cofondateurs ; en l’occurrence Hardi Meybaum, qui avait lancé l’aventure avec le dénommé Indrek Narusk. Les deux associés ont mis sur pied une communauté en ligne aujourd’hui présentée comme « le Github des ingénieurs en mécanique ».
GrabCAD a scindé sa proposition de valeur en deux offres. Son modèle économique gravite autour de la plate-forme Workbench, lancée fin 2013 en tant qu’environnement collaboratif permettant aux professionnels de la création assistée par ordinateur de travailler sur des fichiers en local et dans le cloud.
Basé sur Amazon Elastic Compute Cloud (EC2) avec des données stockées sur des serveurs Amazon S3, Workbench propose un système de « versioning », une gestion des conflits à la synchronisation ou encore un moteur de recherche. Les principaux outils de création assistée par ordinateur (Autodesk Fusion 360, AutoCAD 360, Keyshot, Solid Edge…) peuvent s’y intégrer, avec la prise en charge d’un quarantaine de formats de fichiers. Il est également possible de paramétrer des accès en lecture seule et d’utiliser le module de discussion instantanée avec des fils de conversation automatiquement rattachés aux fichiers.
Deuxième pan de l’offre de GrabCAD : la partie « réseau social« , qui réunit « plus d’un million d’ingénieurs » autour de « plus d’un demi-million de modèles CAD » prêts à l’emploi. Si l’accès à ce service est gratuit, il faut souscrire un abonnement pour exploiter Workbench : 59 dollars par mois et par utilisateur pour 25 Go de stockage et une taille maximale de 2 Go par fichier ; 89 dollars pour un espace illimité et jusqu’à 5 Go par fichier.
En s’appuyant sur le témoignage d’une source dite « proche du dossier », TechCrunch évalue à environ 100 millions de dollars le montant du rachat. Stratasys, qui dispose de 25 ans d’expérience dans la fabrication additive, approfondit là sa stratégie de croissance externe après s’être emparé de MakerBot (imprimantes 3D grand public et « prosumer ») pour 403 millions de dollars… et de Solid Concepts, connu pour avoir commercialisé le premier pistolet à armature métallique imprimé en 3D.
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Crédit photo : Sergi Lopez Roig – Shutterstock.com
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