Impression 3D : The Sugar Lab croqué par 3D Systems
L’Américain 3D Systems va intégrer, dans son processus industriel, les technologies héritées du rachat de The Sugar Lab, start-up qui a la particularité d’utiliser le sucre cristallisé comme matériau d’impression 3D.
Sur un marché de l’impression 3D qui pourrait peser 3,1 milliard de dollars en 2016, avec de premières implications attendues à court terme sur le marché des entreprises, une fusion s’opère.
Connu pour son imprimante Cube, l’Américain 3D Systems diversifie ses horizons en s’offrant, pour une somme non dévoilée, le portefeuille technologique et les talents de The Sugar Lab.
Basée à Los Angeles depuis sa création en 2011, cette start-up s’est récemment illustrée en lançant une offre singulière : des objets imprimés en trois dimensions… à partir de sucre cristallisé.
Ses cofondateurs Kyle et Liz von Hasseln – aujourd’hui mari et femme – ont posé les jalons du projet durant leurs études en architecture.
L’idée leur est venue pour l’anniversaire d’une camarade. Après plusieurs mois passés à tenter d’imprimer un gâteau en 3D, ils sont parvenus à modeler un cupcake personnalisé.
Apprivoisant le sucre et ses particularités, ils ont élaboré des structures de plus en plus complexes, jusqu’à initier, sans jamais recruter d’autre collaborateur, des partenariats avec plusieurs artistes et une ‘célèbre’ boulangerie de Hollywood.
3D Systems, qui leur a donné accès à sa sa technologie Color Jet Printing (CJP) exploitée pour décorer les supports imprimés avec des colorants alimentaires, compte aujourd’hui réintégrer l’ensemble de ce portefeuille dans son processus industriel pour attaquer de nouveaux segments de marché.
Tout particulièrement le secteur de la restauration et les artisans boulangers.
Le sucre cristallisé pourrait aussi devenir l’un des matériaux sélectionnables par les particuliers dans le cadre du service d’impression à la demande de 3D Systems.
A l’heure où Barack Obama désigne l’impression 3D comme l’une des technologies clés pour réindustrialiser l’Amérique, le marché, quoique encore naissant, semble entrer dans une phase de consolidation.
Fin juin, le groupe américain Stratasys, 25 ans d’expérience en la matière, prenait, pour 403 millions de dollars en actions, le contrôle de MakerBot et ses imprimantes 3D grand public Replicator.
Début août, Microsoft prenait également l’initiative.
Alors que les plates-formes actuellement utilisées par la communauté font la part belle aux distributions Linux, la multinationale américaine a pris la décision d’intégrer, dans la prochaine mise à jour majeure de l’OS Windows (qui sortira le 17 octobre 2013), le pilote de l’imprimante 3D Replicator et le support de son format de fichier.
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Crédit photo : The Sugar Lab