Prononcée le 19 janvier 2012 sur ordonnance de la justice américaine, la fermeture des sites Megaupload (partage de fichiers) et Megavideo (streaming vidéo) aurait redonné de l’élan à l’offre légale de films sur Internet.
Dans les quatre mois suivant ce coup de filet, l’industrie du cinéma a enregistré des revenus en hausse de 6 à 10%, avec des progressions aussi bien en termes de ventes (10 000 à 15 000 achats supplémentaires par semaine) que de locations (13000 à 24 000 transactions de plus).
La demande aurait tout particulièrement explosé dans les pays qui avaient adopté Megaupload. En tête de liste, l’Espagne, la France et les Etats-Unis.
Ainsi s’expriment les principales conclusions d’une étude signée du centre de recherche IDEA (Initiative for Digital Entertainment Analytics), rattaché à l’université américaine de Carnegie Mellon.
Le Wall Street Journal s’en fait l’écho, mais tempère le propos : ces données émanent d’un échantillon restreint à deux studios, dont l’identité n’est de surcroît pas précisée.
En outre, non seulement le périmètre d’examen se limite à 12 pays, mais il exclut surtout les autres supports de diffusion que sont les DVD/Blu-Ray et les entrées en salles.
Difficile également de déterminer si cette progression de la demande n’a pas été stimulée par la sortie de blockbusters ou par des offres promotionnelles.
Les auteurs du rapport émettent eux-mêmes un bémol sur le long terme, avec en toile de fond le démarrage en trombe de Mega (3 millions d’utilisateurs recrutés en un mois) et la popularité grandissante d’autres plates-formes (DepositFiles, Hotfile, Upload.to, etc.)
Jusqu’au bien-fondé de l’étude est remis en cause par l’implication indirecte de la Motion Picture Association of America (MPAA, défenseure des intérêts des ayants droit), qui a permis, en octobre 2012, la création de l’IDEA grâce à « un don sans restriction ».
Il est intéressant d’opposer ces travaux à ceux réalisés l’année passée par l’école de commerce de Copenhague, qui prétendait que la fermeture de Megaupload avait a contrario mis à mal l’industrie cinématographique, en compromettant la visibilité des films à petit budget.
De leur côté, les majors américaines estiment que Megaupload et Megavideo ont généré, avec leurs contenus à la provenance douteuse, 175 millions de dollars de profit.
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