Innorobo 2015 : ces robots qui ont marqué les esprits – Galerie photos
Tour d’horizon du salon 100% robotique. Les robots industriels sont de plus en plus précis, sûrs et rapides. Quant aux robots de service, ils doivent encore progresser au niveau de la reconnaissance vocale.
Avec 200 000 robots industriels installés dans le monde en 2014 (soit 15 % de plus que l’an précédent), la demande l’équipement robotique industriel reste soutenue. L’automobile et l’électronique sont les secteurs les plus demandeurs.
Le bilan est à nuancer pour la France : l’équipement robotique industriel est en régression, selon les chiffres de la Fédération internationale de la robotique (IFR). Et on ne percevra pas d’amélioration avant 2017…
Au cours du salon Innorobo (unique salon en Europe consacré à 100 % à la robotique) qui vient de s’achever à Lyon, on a constaté que la précision des mouvements des robots et leurs capacités s’amélioraient.
Le showrooom commence dès l’entrée : un automate prépare le café avec dextérité.
Non loin de là, le robot Kamido, conçu par Sileane, fait du tri sélectif d’objets de formes et de couleurs différentes après avoir appris à les distinguer.
Staubbli, acteur suisse important dans le monde industriel, présente deux automates. L’un est capable de travailler dans les milieux humides, par exemple, dans l’agro-alimentaire. L’autre machine sait ranger rapidement des chocolats selon un ordre pré-établi. La démonstration est plutôt surprenante.
Autre modèle: Baxter de Rethink Robotics est destiné à travailler sur les lignes de production dans les PME. Il est doté de préhenseurs électriques et d’outils pneumatiques. Une sorte d’ouvrier spécialisé qui ne se fatiguerait jamais.
Quant à Flyability, il a exposé son drone Gimball (interdit de vol dans le salon). Il peut inspecter des cuves d’usine et pénétrer dans les bâtiments à risque pour diffuser des images.
Lors d’une conférence sur la robotique de terrain, Shigeo Hirose, Directeur de HoBot (Japon), a présenté de robots sous-marins capables de passer d’un milieu aqueux à la terre, des machines intelligentes pour faire des inspections de lignes électriques à haute tensions et des robots capables d’examiner des canalisations.
La cobotique, qui fait appel à la collaboration entre le robot et l’humain, était à l’honneur à Innorobo.
Ainsi, dans le domaine chirurgical, les urologues peuvent être assistés par les laparoscopes intelligents Viky et Jaimy d’Endocontrol qui améliorent le geste du chirurgien dans le domaine de la chirurgie endoscopique exigeant beaucoup de précision.
L’exosquelette ExoAtlet de Skolkovo (conçu par une communauté de développement robotique dans le fameux technopole russe installé près de Moscou) s’adapte au comportement d’un patient privé de l’usage partiel de ses jambes et lui permet de marcher, de monter et descendre des escaliers, de s’assoir et se tenir debout.
Des robots humanoïdes perdus dans le bruit ambiant
Certains robots font la transition entre les froides machines industrielles et les robots humanoïdes.
C’est le cas du robot Nextage de la société japonaise Kawada, qui peut travailler avec ses homologues mais aussi en coordination avec des humains. Il dispose de deux caméras pour déterminer sa position et son environnement.
Quant aux robots humanoïdes tels Nao ou Pepper d’Aldebaran (désormais propriété de Softbank) qui communiquent avec des humains, ils semblent perturbés dans l’environnement bruité d’Innorobo.
Nous avons tenté d’établir un dialogue simple. Peine perdue, car ils paraissent noyés sous les informations.
Les robots investissent tous les domaines. Dans le secteur agricole, le désherbeur écologique Ecorobotix piloté par une application Android ou iPhone, fonctionne à l’énergie photovoltaïque et se présente comme une sorte de grosse araignée.
Il ne confond pas les mauvaises herbes avec les cultures agricoles et fonctionne sur des exploitations de 5 à 8 hectares. Le principe de fonctionnement est basé sur les données croisées d’un GPS et de caméras qui lui permettent de s’orienter précisément sur le terrain.
Lors d’une conférence sur les smartcities (« villes à réseaux intelligents »), Marcelo Ang, chercheur de l’université de Singapour, présentait un projet véhicule entièrement autonome, capable de se déplacer dans un environnement urbain très dense.
Préfiguration d’une solution efficace contre les accidents et embouteillages ? Ou est-ce encore trop tôt pour crier victoire ?
Le concours de la start-up la plus innovante a été remportée par la société britannique Reach Robotics qui fabrique un petit monstre androide de 12 cm de hauteur. Piloté par smartphone, il peut s’en prendre à un congénère robotisé.
La France dispose de nombreux talents dans le domaine de l’intelligence artificielle avec de nombreux chercheurs, de clusters, de pôles d’innovation et d’entrepreneurs.
Illustration avec Sylvain Girard, co-fondateur d’Angus.AI que nous venons d’interviewer dans le cadre d’Innorobo.
Malgré la concurrence de pays plus avancés dans ce domaine, elle devrait progresser dans le domaine de la robotique de service.
Petit tour du salon Innorobo en photos :
(Crédit image illustration : Pepper, Aldebaran)