Innovation : l’Etat soutient les projets R&D des pôles de compétitivité
Dans le cadre du 16e appel à projets du Fonds unique interministériel, l’État va financer, à hauteur de 51 millions d’euros, 68 projets de recherche et développement réunissant des acteurs privés et publics.
En lien avec les présidents des Conseils régionaux, les ministres chargés de la politique des pôles de compétitivité ont dévoilé les résultats du 16e appel à projets initié par le Fonds unique interministériel (FUI).
L’État va débloquer une enveloppe de 51 millions d’euros pour contribuer au financement de 68 initiatives de R&D collaboratives, réunissant des acteurs privés et publics.
Sélectionnés parmi 123 dossiers, les projets en question seront aussi soutenus à hauteur de 42 millions d’euros par les collectivités territoriales et fonds communautaires (FEDER).
Associant au moins une entreprise et un laboratoire de recherche ou un organisme de formation, ils sont labellisés par 54 pôles de compétitivité.
Leur pilotage s’inscrit dans le cadre des priorités de la politique industrielle présentée le 12 septembre dernier par François Hollande.
Dans le communiqué corrélatif (document PDF, 5 pages), le projet Clistine est cité pour l’exemple.
Mené sous la houlette du pôle Solutions communicantes sécurisées, il vise à concevoir une nouvelle génération de supercalculateur, plus performant et moins énergivore.
Le pôle francilien CapDigital soutient quant à lui 9 projets dans le domaine des contenus et services.
Notamment Greenvideo (optimisation de la consommation électrique des équipements multimédias et télécoms) et Icos-13 (développement d’outils d’imagerie médicale exploitant la réalité augmentée et le contrôle vocal).
Up-Tex a pris sous son aile le projet Clarifil, qui ambitionne de rénover le processus de filtration nécessaire au traitement de l’eau dans différentes industries, dont celle des boissons.
Certaines initiatives sont suivies par plusieurs pôles.
C’est le cas de Cap 110, qui cherche à pérenniser les sites de production des fonderies exploitant notamment le silicium pour fabriquer des semi-conducteurs…. Ou d’Equitas, spécialisé dans le développement de systèmes embarqués pour l’aéronautique.
Il s’agira, pour l’État, d’aider à convertir ces embryons en programmes industriels qui déboucheront sur la commercialisation de nouveaux produits et services.
Un 17e appel à projets est déjà en cours, avec une sélection prévue pour le premier trimestre 2014.
Dans la pratique, plusieurs points faibles ont été identifiés dans ces pôles de compétitivité : manque de confiance entre les différents maillons, faible suivi de la R&D, classification obsolète des pôles (à vocation mondial ou régionale)…
Fin 2012, les deux tiers des entreprises ayant adhéré à l’un de ces groupement déclarait avoir créé des emplois. Mais à peine trois sur dix assuraient avoir augmenté leur chiffre d’affaires.
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