Innovation : les pôles de compétitivité prennent peu à peu leurs marques

Régulations

Suite à une évaluation d’envergure, sur les 71 pôles détenteurs du label « pôle de compétitivité », 20 ont été considérés comme « très performants », 35 ont été qualifiés de « performants » et 16 font toute de même l’objet de difficultés.

Le gouvernement a confirmé ce  30 juillet l’ouverture d’un dialogue avec les principaux acteurs publics et privés en charge de la politique des pôles de compétitivité.

Cette initiative fait suite à la publication d’une étude du consortium Bearing Point-Erdyn-Technopolis ITD portant sur l’évaluation de la seconde phase d’activité des pôles (2009-2012).

Créés en France en 2004, les pôles de compétitivité rassemblent sur un même territoire des entreprises, des centres de recherche et des instituts de formation appelés à travailler sur une thématique clairement identifiée. Ces clusters censés soutenir l’innovation et l’emploi, ont-ils atteint leurs objectifs ?

55 pôles viables sur 71 labellisés ?

Les conclusions des évaluateurs « sont dans leur ensemble positives », témoignant de « la montée en puissance et la professionnalisation des pôles de compétitivité », s’est félicité l’exécutif.

Ainsi, sur les 71 pôles détenteurs du label « pôle de compétitivité » à la date de l’évaluation pilotée par la DGCIS et la DATAR*, 20 ont été considérés comme « très performants », parmi lesquels Cap Digital et Systematic à Paris-Région, Images & Réseaux à Lannion, Minalogic à Grenoble. 35 ont été qualifiés de « performants » et 16 ont été jugés « moins performants »**, souligne Silicon.fr.

Les ministres Cécile Duflot (égalité des territoires), Arnaud Montebourg (redressement productif) et Fleur Pellerin (PME, innovation, numérique) demandent aux pôles et aux collectivités territoriales d’engager « au cours des prochains mois » un dialogue portant sur le développement et la contractualisation entre clusters et pouvoirs publics.

Avec les pôles les moins performants, « un dialogue plus approfondi sera engagé […] pour partager ce diagnostic, en comprendre les raisons, et en tirer toutes les leçons », a indiqué Bercy.

Est-ce à dire que les pôles peu efficients pourraient perdre leur label et, par extension, les soutiens dont ils bénéficient ? Le Gouvernement indiquera, à l’automne, les grandes lignes de sa politique concernant l’activité future de l’ensemble des pôles de compétitivité.

* Direction de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS) ; Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire (DATAR).
** Elastopole, Fibre, Hippolia, Maud, Medicen, Microtechniques, Produits, arômes, senteurs et saveurs, Industrie du commerce, Qualimed, Qualitropic, Up-tex, Xylofutur, Avenia, Eau, Hydreos, Team.

 

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