Innovation : Qualcomm cherche des relais en Chine
Via sa branche capital-investissement, Qualcomm soutient quatre start-up chinoises exerçant dans le domaine des technologies mobiles.
Depuis la création, en l’an 2000, de sa branche spécialisée dans le capital-risque et le financement de l’innovation, Qualcomm a mis en place plusieurs fonds régionaux afin de stimuler le développement d’entreprises implantées sur des marchés stratégiques.
Le groupe américain, qui recense aujourd’hui dans son portefeuille près de 160 prises de participation*, s’intéresse notamment à la Chine. Illustration avec cet engagement de fonds à hauteur de 150 millions de dollars annoncé au cours de l’été pour financer des jeunes pousses dans le domaine des technologies mobiles.
L’accent est mis sur les secteurs du e-commerce et des semi-conducteurs, mais Qualcomm lorgne aussi sur l’éducation et la santé. Témoin le soutien apporté, ces derniers mois, à Cambridge WoWo (cours d’anglais pour les enfants) et à Boohee (réseau social orienté sur la nutrition).
Une nouvelle étape vient d’être franchie avec le déblocage d’une enveloppe de 40 millions de dollars qui alimentera pour partie un véhicule d’investissement géré avec le fonds Walden International. Lequel accompagne depuis plus de 25 ans les entreprises asiatiques en phase d’amorçage et de capital-développement dans les médias numériques, les logiciels et services IT, ainsi que les semi-conducteurs.
Le reste sera dédié à quatre start-up. En tête de liste, on retrouve 7Invensun et ses technologies de suivi oculaire mises en oeuvre à travers les solutions aSee, aGlass, aMouse et PlayGlass, exploitées dans la santé-médecine ou encore le divertissement numérique, en association avec des services de réalité virtuelle.
Qualcomm finance également les activités de Chukong Technologies et sa suite d’applications permettant aux développeurs de monétiser plus efficacement leurs contenus. Autre segment jugé porteur : la maison connectée, avec inPlug et sa solution de gestion des équipements domestiques fondée sur la virtualisation des réseaux.
Cherchant un équilibre entre retour sur investissement et valeur stratégique à long terme (y compris pour l’industrie dans son ensemble), Qualcomm accompagne aussi Unisound, dont les solutions de reconnaissance et de traitement de l’information vocale ont déjà trouvé place dans des objets connectés, des systèmes de navigation et des centres d’appels.
Ces investissements sont d’autant plus stratégiques qu’ils coïncident avec le développement des réseaux cellulaires de nouvelle génération en Chine. L’offre de terminaux et d’applications explose elle aussi, contribuant à la croissance du marché mondial des biens technologiques.
* Qualcomm Ventures a mis ses billes dans des sociétés comme Enorbus (éditeur spécialisé dans le mobile ; racheté par Walt Disney Co.), Aicent (optimisation des réseaux mobiles ; tombé dans le giron de TA Associates) et NetQin (protection des terminaux mobiles ; coté sur le NYSE). Dans son portefeuille figure aussi Xiaomi, classé 4e fabricant mondial de smartphones au 3e trimestre 2014 selon Gartner.
—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : maîtrisez-vous le langage high-tech ?
Crédit illustration : xtock – Shutterstock.com