Adipsys, Amarisoft, Athonet et Horizon Computing : ils seront quatre à participer à la première saison de « Telecom Track ».
L’annonce de ce programme d’accélération qu’Orange France destine aux start-up centrées sur l’innovation dans les infrastructures réseau était tombée le 24 avril.
Initialement ouverte jusqu’au 14 mai, la phase de dépôt des candidatures avait finalement été prolongée d’une semaine.
Les lauréats officialisés ce 7 juin ont en commun d’avoir un produit ou un service existant, qu’il soit commercialisable ou commercialisé.
Pascal Latouche, qui supervise l’initiative en tant que directeur de l’Orange Fab France, évoque une échéance de 9 à 12 mois pour monter des projets concrets. Des financements pourront suivre, avec, dans la boucle, des fonds tels qu’Iris Capital, Innovacom, Cathay Innovation et Breega Capital.
Telecom Track est organisé en partenariat avec Facebook.
Le groupe américain a fait de la connectivité des territoires l’un de ses mantras dans l’optique de « développer l’infrastructure sociale qui permettra de créer une communauté globale ». Son initiative Internet.org, qui implique entre autres la mise en œuvre d’avions solaires, en témoigne. De même pour cette alliance avec Microsoft sur le déploiement de câbles optiques sous-marins entre l’Europe et les États-Unis.
Les quatre start-up sélectionnées donnent plutôt dans les réseaux mobiles, à l’image d’Adipsys, basé à Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes) et créé en 2007 à par des ingénieurs issus des Orange Labs.
Ces derniers ont développé une plate-forme cloud pour la gestion des points d’accès Wi-Fi. La mairie de Bordeaux, la communauté urbaine de Nancy, Léon de Bruxelles, le Grand Palais et l’aéroport de Strasbourg-Entzheim sont quelques-unes des références à l’avoir adoptée. Nestadio Capital, Fa Dièse et PACA Investissement y ont pour leur part injecté 700 000 euros il y a deux ans.
Du côté d’Amarisoft, établi à Ris-Orangis (Essonne), on propose aux équipementiers comme aux opérateurs, aux intégrateurs, aux universités et aux laboratoires, une suite logicielle x86 pour la mise en œuvre de stations de base LTE sur des systèmes Linux.
À l’origine de l’entreprise, on trouve Franck Spinelli (CEO, diplômé de l’École supérieure d’ingénieurs en informatiques et génie des télécommunications ; ancien d’Alcatel et de Nokia) et Fabrice Bellard (CTO ; polytechnicien qui a contribué au développement de QEMU et des bibliothèques FFmpeg).
La pile logicielle d’Amarisoft, on la retrouve chez Horizon Computing (marque de l’entreprise Splitted-Desktop Systems), au travers d’une station de base LTE fondée sur une puce Xeon E5 v3.
D’autres solutions hardware figurent au catalogue d’Horizon Computing (serveurs, racks, stockage, commutateurs réseau…). Elles ont la particularité d’être développées sur un modèle ouvert ; en l’occurrence, celui de l’Open Compute Project, dont Facebook est l’un des membres fondateurs.
Retour dans le software avec Athonet, entreprise italienne qui développe depuis 2005 un cœur de réseau LTE 100 % logiciel.
Centrée, à l’origine, sur les campus et la sécurité civile, son activité s’est étendue aux opérateurs réseau et aux MVNO, ainsi qu’au broadcast, par exemple dans le cadre d’un contrat avec le groupe Rai Way.
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