Le cumul de leurs valorisations avoisine les 4 000 milliards de dollars. Qui sont-ils ?
La réponse tient en un acronyme : GAFAM, pour « Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft ».
TechCrunch s’est intéressé aux historiques de croissance externe des cinq groupes. Les montants engagés sont parfois faramineux, pour des résultats pas toujours à la hauteur des promesses.
Du côté d’Apple, certaines acquisitions ne sont jamais officialisées. Pour celles qui le sont, la firme américaine précise rarement les montants engagés.
Elle l’a fait pour Beats Electronics, qui reste sa plus grosse opération à ce jour, avec 3 milliards de dollars déboursés en mai 2014.
La société fondée par le producteur Jimmy Iovine et le rappeur Dr. Dre est connue pour ses casques audio. Mais elle a aussi développé un service de streaming. Lequel a été une rampe de lancement pour Apple Music, fort de 30 millions d’abonnés payants après trois ans d’exploitation commerciale.
Autre gros chèque signé par Apple : 1 milliard de dollars en juillet 2013 pour s’emparer de HopStop et son application de navigation dédiée à l’itinérance multimodale.
Cette période fut riche en acquisitions dans le domaine. Apple s’est aussi offert Broadmap (prise de notes et cartographie), Embark (planification de trajets) ou encore WifiSLAM (géolocalisation indoor). Le tout a alimenté Apple Plans, remplaçant de Google Maps à partir d’iOS 6, mais dont les débuts furent… chaotiques.
En excluant l’acquisition de NeXT réalisée il y a plus de vingt ans, Shazam arrive en troisième position au palmarès croissance externe d’Apple.
Le rachat, officialisé en décembre 2017, est évalué à 400 millions de dollars. On en attend des jonctions plus poussées avec Siri, qui s’appuie déjà, depuis près de quatre ans, sur Shazam pour la reconnaissance de musique.
Qu’en est-il chez Amazon ? Le groupe de Jeff Bezos a cassé sa tirelire pour Whole Foods. Il a officialisé, en juin 2017, la prise de contrôle sur cette chaîne de magasins d’alimentaire spécialisée dans le bio, pour 13,7 milliards de dollars.
Whole Foods, qui fête ses 40 ans en 2018, exploite près de 500 points de vente, pour l’essentiel aux États-Unis. Son offre est aujourd’hui mise en avant, à coups de promotions et de livraison gratuite, pour les membres Amazon Prime.
Le deuxième plus gros rachat d’Amazon est officiellement chiffré à 1,2 milliard de dollars. Annoncé en juillet 2009, il porte sur Zappos.
Des sites français comme Spartoo et Sarenza se sont inspirés du modèle de ce vendeur de chaussures en ligne qui revendiquait 10 millions de clients au moment de se rapprocher d’Amazon. Lequel avait alors confirmé son ambition de se transformer en une grande galerie commerciale multiproduit.
Au troisième rang figure une acquisition plus récente : celle de Ring (1 milliard de dollars en février 2018). La start-up creuse le sillon de l’IoT sous l’angle de la sécurité du domicile, entre vidéophone, alarmes et caméras.
Chez Google, le point culminant est à 12,5 milliards de dollars, pour une acquisition officialisée en août 2011 : celle de Motorola Mobility.
L’entité née de la scission du bloc historique Motorola a finalement été revendue début 2014 à Lenovo, pour environ 3 milliards de dollars. Google a conservé, au passage, des brevets qui lui ont permis de défendre les positions d’Android.
Le mois de janvier 2014 fut aussi celui du rachat de Nest Labs, pour 3,2 milliards de dollars. Google avait déjà investi dans cette start-up emblématique de la vague des objets connectés dirigée par l’un des créateurs de l’iPod.
Nest Labs a longtemps bénéficié d’une certaine indépendance, réalisant des acquisitions comme celle de Dropcam (caméras connectées). Son principal dirigeant Tony Fadell a fini, sur fond de turbulences, par mettre les voiles, pour poser ses valises à Paris et se concentrer sur l’accompagnement des projets « deep tech ».
Il faut remonter en octobre 2006 pour l’officialisation de l’opération de croissance externe portant sur YouTube (1,65 milliard de dollars).
La plate-forme vidéo avait alors un an à peine. Elle est aujourd’hui une institution du Web… avec son lot de problématiques : dérives extrémistes, attaques informatiques, boycotts publicitaires, etc.
La palme du plus gros rachat devient à Microsoft : 26,2 milliards de dollars pour LinkedIn.
Le rapprochement avait été annoncé en juin 2016, à l’issue de quatre mois de négociations, face à des concurrents comme Salesforce.
Ce dernier a par la suite tenté de brandir l’épouvantail antitrust devant la Commission européenne. Microsoft a finalement dû faire des concessions, notamment sur le principe d’une ouverture de certaines API.
Les données de LinkedIn ont depuis lors alimenté de nombreux services Microsoft, dont Outlook pour les profils de contacts, Word pour la conception de CV et plus récemment un réseau publicitaire display.
Les intégrations se sont aussi multipliées avec Skype, acquis en mai 2011 pour 8,5 milliards de dollars.
Le logiciel de VoIP a successivement pris la suite de Windows Live Messenger et remplacé Lync dans le monde professionnel. Microsoft l’a enrichi à coups d’acquisitions, l’a migré quasi intégralement vers un modèle centralisé… et a dû défendre son statut, considéré comme opérateur télécoms, notamment en France.
Le petit dernier sur la liste se nomme GitHub. Pour 7,5 milliards de dollars, Microsoft a annoncé, pas plus tard que la semaine passée, l’acquisition de cette plate-forme d’hébergement de code qui fédère près de 30 millions de développeurs.
Chez Facebook, difficile de louper le ticket à 19 milliards de dollars investi en février 2014 dans WhatsApp.
L’application de messagerie instantanée revendiquait alors 450 millions d’utilisateurs actifs. Au dernier pointage, elle en est à 1,3 milliard par mois, soit une audience similaire à celle de l’app sœur Messenger.
Récemment décliné en une version pro, WhatsApp n’est pas passé sous le radar des autorités de protection des données. L’affaire Cambridge Analytica l’a également secoué. Son P-DG et cofondateur Jan Koum a quitté le navire dans ce contexte.
Autre société dont le principal dirigeant a rendu son tablier : Oculus. Son casque de réalité virtuelle financé sur Kickstarter, puis soutenu par des pointures du capital-investissement comme Andreessen Horowitz, avait séduit Facebook, qui avait mis 2 milliards de dollars sur la table en mars 2014.
Kevin Systrom, lui, est resté en fonction chez Instagram, acquis par Facebook en avril 2012 pour 1 milliard de dollars. Le service de partage de photos, aujourd’hui doté d’une composante vidéo et d’une messagerie instantanée, approche du milliard de membres. La publicité y est progressivement apparue à partir de 2013.
Crédit photo : Nouhailler via VisualHunt.com / CC BY-SA
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