Début juillet, Emily White, directrice des opérations d’Instagram, évoquait la ‘forte probabilité’ que de la publicité fasse son apparition sur la plate-forme de partage d’images propriété de Facebook.
« Nous voulons gagner de l’argent sur le long terme, mais nous n’avons, dans l’immédiat, aucune pression« , avait-elle déclaré à la presse américaine.
Au regard de la popularité du service, la question du modèle économique semblait effectivement secondaire à court terme.
La feuille de route initiale faisait d’ailleurs état d’un déploiement d’espaces publicitaires ‘au plus tôt en 2014’. Un pilote était mené en ce sens avec des marques comme Levi Strauss & Co.
Mais avec désormais plus de 150 millions d’utilisateurs actifs chaque mois (soit une progression de 128 millions de membres depuis que Facebook a pris les commandes), les démarches se sont accélérées.
Avec parcimonie, sur le ton de la concession, Instagram a officialisé, d’un billet de blog, l’introduction de la publicité ‘au cours des deux prochains mois’, dans un premier temps aux États-Unis.
Le format vidéo sera exploité au même titre que les photos. Les utilisateurs pourront donc voir apparaître, dans leur fil, des contenus postés par des comptes qu’ils ne suivent pas nécessairement.
Instagram insiste sur le caractère progressif de la transition.
Et pour cause : l’ajout d’espaces publicitaires sur la plate-forme pourrait rapporter gros au groupe de Mark Zuckerberg, mais il faut se méfier de la réaction des internautes.
Ces derniers se sont déjà montrés sensibles à la modification, en décembre dernier, de la politique régissant l’exploitation de leurs photos par des tiers, sans consentement.
L’autre point de questionnement porte sur les marques.
Celles-ci peuvent déjà se servir d’Instagram pour réaliser des campagnes de communication virales gratuites (comme Coca-Cola ou Nike).
Il s’agira donc de rendre les offres publicitaires payantes suffisamment attractives.
A cet égard, Instagram évoque ‘des annonces agréables et créatives, sur le modèle de celles que l’on trouve dans les magazines‘.
L’utilisateur final aura la possibilité, comme sur Facebook, de cacher celles qu’il estimera mal ciblées.
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Crédit illustration : Kar – Shutterstock.com
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