Avec 217 millimètres carré : le Pentium 4 a du coffre ! A titre de comparaison un Pentium 3 fait une centaine de millimètres carré. Le processeur tient son embonpoint des nouveaux composants qu’il abrite. Pas moins de 42 millions de transistor, ça prend de la place, plus que les 28 millions du P3. Mais une telle surface pose aussi des problèmes de fabrication. En effet, les processeurs seront produits en utilisant les mêmes technologies que le petit frère P3. Or Intel ne pourra plus monter qu’un seul processeur à partir d’une galette de silicium, contre deux précédemment. Des questions de coût de production et d’approvisionnement se poseront donc.
Mais voyons ce que le petit nouveau a dans le ventre. L’architecture a été complètement revue, selon Intel, qui précise qu’il s’agit du renouvellement de la microarchitecture P6 dont le premier représentant était le Pentium Pro. La nouvelle configuration s’appelle NetBurst. Tout concourt à l’augmentation de la fréquence d’horloge. Ainsi le nombre d’étapes de traitement d’une instruction, le pipelining, serait doublé pour passer à 20. Le but est de pouvoir traiter plus de commandes à la suite, sans forcément attendre la fin d’exécution des précédentes. Comme il était annoncé, le bus principal fonctionne à 400 MHz et la bande passante est triplée par rapport à celle du P3. Au final, le débit d’échange de données entre le processeur et la mémoire monterait à 3,2 gigaoctets par seconde.
Intel a également indiqué avoir ajouté 144 nouvelles instructions multimédia, les SSE2, qui complètent donc les SSE (Streaming SIMD Extensions), apparues avec le Pentium III. A part dire que certaines de ces extensions calculaient sur 128 bits, le fondeur n’a pas été très disert sur le sujet.
Lors du forum, le processeur en démonstration était cadencé à 1,4 GHz couplé à de la RDRAM à 400 MHz. Il a ensuite été porté à 2 GHz ! Rapide donc, et destiné au Web, à l’imagerie, la 3D, le multimédia, les environnements multitâches et au streaming… comme tous les processeurs haut de gamme au moment de leur introduction. Une démonstration de vidéo en temps réel a ainsi permis de comparer ses performances à celles d’un P3. Précisons que la question de sa surface devrait être résolue dans le courant de l’année prochaine avec le passage à une gravure en 0,13 micron et la transition vers de nouvelles galettes de silicium de 300 millimètres, contre 200 actuellement. Le Willamette, nom de code du P4, sera suivi d’un « Foster » : un P4 capable de fonctionner comme station de travail et comme serveur. Aucune date précise, ni tarif n’a été annoncé pour les premiers P4 qui devraient être cadencés à 1,4 GHz.
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