Intel et John McAfee ont trouvé un terrain d’entente devant la justice américaine.
Le tribunal chargé d’instruire le contentieux entre les deux parties a publié, ce 6 juillet 2017, un document attestant que l’affaire est classée.
Aux termes de l’accord signé le 30 juin, John McAfee pourra, sous conditions, continuer à utiliser son nom pour commercialiser certains produits et en faire la publicité.
L’informaticien américain avait lancé les hostilités en déposant plainte contre Intel le 2 septembre 2016, auprès d’un tribunal fédéral de New York.
Il reprochait à la firme de l’avoir empêché de rebaptiser « John McAfee Global Technologies » la société MGT Capital dont il avait pris la direction quelques semaines auparavant.
Intel avait brandi l’épouvantail de la marque déposée, lui suggérant que le nom « John McAfee » ne pouvait être associé à d’autres produits que l’antivirus que l’intéressé avait créé à la fin des années 80.
À l’été 2010, le groupe américain avait annoncé son intention de mettre la main sur la société produisant ledit antivirus et les offres de sécurité informatique associées. La transaction avait été finalisée l’année suivante, pour 7,68 milliards de dollars. Trois ans plus tard, au CES 2014, McAfee était renommé Intel Security.
À l’origine, Intel avait pour objectif d’intégrer les solutions McAfee directement au niveau de ses composants électroniques, en collaboration avec une autre de ses filiales : Wind River, spécialiste des logiciels embarqués et mobiles.
Le chantier n’a que partiellement abouti, avec entre autres la technologie DeepSAFE, qui a vocation à intervenir « sous le système d’exploitation », au plus près du matériel.
Face au déclin du PC, Intel a revu ses priorités stratégiques, en se concentrant sur le cloud et la détection des avancée des menaces.
Dès lors, les actifs de McAfee sont devenus moins pertinents. Si bien que l’activité avait finalement été revendu au fonds texan TPG Capital, qui avait pris, pour 1,1 milliard de dollars, une participation de 51 % – les 49 % conservés par Intel étant, au moment de la transaction, valorisés à 4,2 milliards de dollars, dette comprise.
Mécontent du fait que son nom reste associé à des produits Intel dans ce contexte, John McAfee prétendait, devant la justice, ne jamais avoir cédé les droits sur l’utilisation de son nom. Il avait été confronté, en réponse, à une plainte pour exploitation illégale de marque déposée.
L’accord à l’amiable, dont les termes ne sont pas spécifiés, prévoit qu’il sera interdit au septuagénaire d’apposer son nom sur des produits et services en rapport avec la sécurité informatique. Il ne pourra donc ni renommer MGT Capital, ni vendre sous la marque « John McAfee Privacy Phone » le smartphone « spécial vie privée » qu’il compte lancer au printemps prochain en partenariat avec Nordic IT.
Il lui sera, en revanche, possible d’utiliser son nom pour faire la publicité des produits en question, à condition qu’il soit « fondu » dans le reste du message ; autrement dit, pas mis en avant, notamment par une police de caractères différente.
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