Même si la plupart des entreprises, quelle que soit leur taille, sont équipées en micro-informatique, les plus petites n’ont pas toujours mis de réseau local en place, ne serait-ce que pour partager une connexion à Internet par exemple. Souvent par manque de ressources tant financières que de compétences techniques. C’est en partant de cette constatation qu’Intel présente aujourd’hui un serveur simplifié, qui se veut Plug & Play au sortir de la boîte. Ce mini-serveur sera capable, selon, Intel, de gérer les communications entre 25 machines connectées : échange de fichiers, partage d’une ou plusieurs imprimantes, etc.
Deux versions seront proposées, à partir de la mi-mars aux Etats-Unis et vraisemblablement début avril en France. La version de base contiendra un Celeron à 366 MHz épaulé par 64 Mo de mémoire vive et un disque dur de 13 Go. La version plus musclée bénéficiera d’un Celeron à 466 MHz et d’un deuxième disque dur, de même capacité, pour effectuer des sauvegardes automatiques. Les prix américains annoncés sont respectivement de 1 499 et 1 999 dollars (environ 10 000 et 13 500 francs HT). Toutes deux sont équipées d’un modem 56K pour partager un accès Internet. Une version équipée d’un modem RNIS ou ADSL est prévue pour le courant de l’année.
Outre l’émergence d’un nouveau type de machines, que les américains appellent server appliances en rapport avec les Internet Appliances (ces appareils d’utilisation simplifiée connectés à Internet), c’est aussi du côté du logiciel qu’il faut chercher la nouveauté. Les mini-serveurs d’Intel seront les premières machines à utiliser Windows for Express Networks. Présentée en même temps que les machines d’Intel, cette nouvelle mouture de Windows se base sur Embedded NT, qui était déjà une déclinaison allégée de Windows NT. Le but premier d’Embedded NT est d’être, comme son nom l’indique, intégré dans différents appareils utilisés en entreprises (photocopieurs, fax, téléphone) qui deviennent, du même coup, susceptibles d’être connectés au réseau. Il s’agit en quelque sorte d’un Windows CE plus « costaud » destiné au milieu professionnel.
Intel et Microsoft ne sont pas les inventeurs de cette catégorie de serveurs. Récemment, une entreprise française, Right Vision, avait présenté son Eye-Box dont le but est de rendre les mêmes services de simplicité ((voir édition du 27 janvier 2000). D’autres avant elle, dont la société américaine Cobalt, s’étaient aussi lancée dans ce segment de marché. Seules différence notable, ces mini-serveurs première manière tournaient sous Linux. Pourtant, malgré l’utilisation de l’OS libre en lieu et place de cette version spéciale de Windows, toutes ces machines sont sensiblement au même prix. Difficile de comprendre…
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