Intel fait du neuf avec du vieux
Lors de la conférence Platform 2000 qui s’est déroulée la semaine dernière à San Jose, en Californie, Intel a dévoilé quelques unes des nouveautés que devrait comporter son nouveau FSB (Front Side Bus) pour architecture multiprocesseur. L’originalité tient dans un bus à 100 MHz capable de conduire quatre opérations simultanément.
Itanium, le successeur du Pentium III et anciennement appelé Merced, n’est pas encore arrivé qu’Intel pense déjà à la génération suivante. Et en particulier à ses nouveaux chipset et puces pour serveurs multiprocesseurs. Si on connaissait déjà les noms de code des futurs processeurs, Foster pour la version 32 bits et McKinley pour celle en 64 bits, il restait encore de nombreuses inconnues sur les technologies les accompagnant. Un voile a été levé la semaine dernière sur la technologie de bus de transfert de données qui devraient les épauler. D’une vitesse inférieure à celle utilisée actuellement pour les Pentium III (100 MHz contre 133 MHz), ce FSB (Front Side Bus) bénéficiera des technologies double-pumping et quad-pumping pour arriver respectivement à des vitesses de 200 et 400 MHz.
En réalité, ces fréquences ne seront pas atteintes physiquement. L’astuce consiste à adresser simultanément les deux ou quatre processeurs au lieu de les interroger à tour de rôle. D’où le choix d’une vitesse initiale de bus de 100 MHz, relativement faible mais qui permet une parfaite fluidité du débit d’informations. Cela permettrait à Intel de proposer des architectures assez simples à mettre en place pour les constructeurs de carte mère, à la différence d’AMD dont les bus EV-6 issus de l’architecture Alpha sont plutôt complexes à développer et à produire. De plus, on confirme du bout des lèvres chez AMD que le multi-processing n’est pas prévu pour un proche avenir. Les chipsets 760 et 770, justement dédiés à cet effet, n’apparaîtraient même pas avant 2001.
Autre bruit de couloir entendu lors de la conférence Platform 2000, Intel choisirait la mémoire DDR-SDRAM pour accompagner ces nouveaux chipsets. A la fois moins chère que la Rambus D-RAM et disponible en quantité, la DDR-SDRAM devrait évoluer dans les années à venir pour arriver à l’horizon 2001 à une vitesse de 400 MHz. Voilà qui ne devrait pas rassurer Rambus dont la supériorité technologique (les mémoire RD-RAM opèrent déjà à 600 et 800 MHz) ne lui permet pourtant pas de prendre le leadership dans le domaine des mémoires vives (voir édition du 28 janvier 2000).
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