Intel ferme sa filiale dédiée au streaming

Mobilité

Moins de 10 mois après ses débuts dans le streaming, Intel se retire du marché de la transmission de données multimédias. Le numéro un des processeurs justifie ce désengagement par une trop grande concurrence sur ce marché.

Annoncé début mai 2000, le projet Intel Internet Media Services (IMS), doté d’un budget de 200 millions de dollars, devait doter le fondeur d’un réseau capable d’assurer le transport des données multimédias via Internet (voir édition du 12 mai 2000). Le premier fabricant mondial de puces affichait pour ambition de permettre à ses clients de diffuser sur Internet l’ensemble de leurs contenus, des téléconférences à la formation en ligne, en passant par des films. Malheureusement, Intel n’a pas réussi convaincre un nombre suffisant de clients. Selon Bill Calder, porte-parole de la société, le développement de ce secteur est plus lent que prévu. « Cela ne veut pas dire que la croissance ne sera pas au rendez-vous, mais cela prendra plus de temps que nous ne l’avions prévu », explique-t-il.

Intel cède face à la concurrence

Intel n’a pas précisé le montant jusque-là investi dans cette activité qui employait 200 personnes. Le premier fabricant mondial de puces confie que le secteur est victime de son succès et que trop de sociétés sont positionnées sur ce créneau, créant une trop forte concurrence sur un marché encore récent. Digital Island, autre société positionnée sur ce secteur, a vu ses résultats baisser notamment en raison de la concurrence.

Intel, toutefois, ne se retire pas entièrement du marché et annonce d’ores et déjà son intention de développer des partenariats notamment avec des sociétés comme Akamaï.