Intel gagne la bataille de succession du PCI
Les membres du PCI-SIG ont voté en faveur de la technologie d’Intel, pour l’heure connue sous le nom de 3GIO, pour remplacer d’ici à 2003 l’actuel bus PCI. Même AMD a apporté son soutien à la technologie de son éternel rival.
Alors que l’on pensait Intel et AMD au coude à coude dans la course à la succession de l’actuel bus PCI (voir édition du 27 juillet 2001), c’est finalement le fondeur du Pentium qui a obtenu la palme. Le PCI Special Interest Group (PCI- SIG, organisme chargé de la standardisation et des évolutions du bus) vient en effet de voter en faveur de la norme 3GIO proposée par Intel. Les neuf membres ont voté à l’unanimité : ServerWorks, Compaq, Hewlett-Packard, IBM, Intel, Microsoft, Phoenix, Texas Instruments et … AMD. Hé oui, malgré les réflexions de plusieurs analystes, le challenger ne place pas sa technologie « maison », appelée Hypertransport, comme un concurrent direct de 3GIO. Pour le texan, il s’agit avant tout d’une technologie d’échange de données entre le processeur et la mémoire, mais pas d’un système de connexion de périphériques.
Un bus évolutif
Résultat, l’actuel PCI 2.0, dont la variante PCI-X autorise un débit maximum de 1,1 Go/s identique à celui de l’AGP 4X, devrait être remplacé par le PCI 3.0 d’ici mi-2003. 3GIO n’est en effet pas le nom définitif de la technologie mais vient de la dénomination provisoire qu’Intel a utilisée jusqu’à présent : « Third generation input/output ». Le PCI 3.0 doit permettre des débits allant de 206 Mo/s jusqu’à 6,6 Go/s. La différence se situera dans le nombre de pattes (les connexions électriques que l’on voit sur le bord des connecteurs des cartes d’extension) utilisées. Chaque patte devrait pouvoir faire transiter des données à 206 Mo/s. Et il y aura, au fil du temps, des versions à 4, 8, 16 et 32 pattes… Les détails complets de cette technologie devraient être dévoilés lors de la prochaine conférence des développeurs Intel (IDF) qui se tiendra du 27 au 30 août en Californie.
Grâce à cette évolutivité, « la durée de vie [du 3GIO] est de 10 ans minimum, et probablement bien au delà », assure Roger Tipley, président du PCI-SIG. Une prévision en tout point identique à celle d’Intel.