Intel franchit une nouvelle étape dans la constitution de sa propre plate-forme d’intelligence artificielle.
A la mi-juillet, lors de la présentation de ses résultats trimestriels, la multinationale annonçait le rachat d’Omek Interactive, société high-tech israélienne spécialisée dans la reconnaissance de mouvements.
Elle jette désormais son dévolu sur Indisys.
Cette entreprise d’origine espagnole – elle est basée à Séville – développe, depuis 2005, des technologies d’interprétation du langage naturel et d’apprentissage automatique synthétisées en plusieurs ‘assistants virtuels’ apparentés à Siri d’Apple.
Déclinées sur le Web et sur mobile, ces interfaces de communication sont exploitées à travers une plate-forme d’e-learning, un système de gestion des courriers électroniques ou encore un moteur de recherche sémantique.
La chaîne de magasin El Corte Inglés et la banque BBVA les utilisent à des fins de service client. Le constructeur aéronautique Boeing les a intégrées dans son système d’information pour piloter certains équipements à distance.
En combinant ces technologies à celles d’Omek Interactive, Intel aborde la question du ‘touch-free computing’, en d’autres termes le contrôle d’un terminal par la seul comportement, la gestuelle ou la voix de l’utilisateur.
Il s’agira, à terme, de calquer le modèle des cinq sens à l’informatique, personnalisée par l’apprentissage automatique du toucher, de la vue, de l’ouïe, du goût et de l’odorat : la machine est amenée à s’approprier des ressources inexploitées, car imperceptibles ou inintelligibles avec les moyens actuels.
Intel a débloqué, en avril dernier, une enveloppe de 100 millions de dollars pour oeuvrer sur ce dossier.
Le numéro un des semi-conducteurs s’était déjà rapproché d’Indisys fin 2012, en contribuant, à hauteur de 5 millions de dollars, à son dernier tour de table.
Le rachat portera sur les actifs technologiques de la société, mais aussi sur ses talents : la majorité des effectifs ont pris (ou vont prendre) leurs quartiers d’été dans la Silicon Valley.
C’est notamment le cas du CEO Pilar Manchon, qui travaille désormais au sein du département R&D d’Intel avec, selon TechCrunch, l’objectif d’intégrer ses technologies de reconnaissance vocale directement au sein des processeurs.
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Crédit photo : Bruce Rolff – Shutterstock.com
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