Intel investit dans ses usines américaines pour ses processeurs 32 nm
Le fondeur injecte sept milliards de dollars pour moderniser des unités de production aux Etats-Unis.
Après avoir annoncé la fermeture de trois usines en Asie et aux Etats-Unis, Intel a décidé de se concentrer sur la fabrication de ses futures puces gravées en 32 nanomètres. Le fondeur a ainsi fait la démonstration de son tout premier processeur gravé en 32 nm, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à San Francisco.
Connue sous le nom de code Westmere, cette nouvelle puce se destine avant tout aux ordinateurs portables et de bureau et succèdera aux processeurs gravés en 45 nm. Du même coup, pour toujours garder une longueur d’avance sur la concurrence, Intel devrait commencer la mise en production dès le quatrième trimestre de cette année. Alors qu’AMD ne commencera à graver ses puces en 32 nm qu’en 2010.
Le fondeur de Santa Clara promet que le passage à la technologie 32 nm va lui permettre de produire des transistors plus économe en énergie et communiquant plus rapidement pour les rendre plus performants.
Avec une surface réduite de 70% par rapport aux puces en 45 nm, les processeurs Westmere seront également conçus à partir du métal High-k, qui permet d’élaborer des portes métalliques sur le transistor pour en réduire la consommation électrique.
Des déclinaisons multi-coeurs adaptées à chaque support
Intégrant un coeur graphique avec une prise en charge des cartes graphiques, le processeur Westmere embarquera 4 Mo de mémoire cache, une mémoire vive de type DDR3 multi-canal, et un contrôleur IMC (Integrated Memory Controller). Le processeur sera décliné en plusieurs gammes, selon le support sur lequel il sera implanté.
Les puces Gulftown (6 coeurs, 12 threads, donc deux threads par coeur) et Clarkdale (2 coeurs et 4 threads) seront destinées aux ordinateurs de bureau.
La puce Arrandale (2 coeurs et 4 threads) trouvera sa place dans les PC portables. Dès 2010, les puces de la série Westmere se destineront également aux serveurs.
Intel investit 7 milliards de dollars pour moderniser ses sites américains
Et pour permettre une production en masse de ses nouveaux processeurs 32 nm, Paul Otellini, le président et P-DG d’Intel, a annoncé que le fondeur allait investir 7 milliards de dollars ses deux prochaines années pour moderniser certaines de ses unités de production aux Etats-Unis, qui seront chargées de la fabrication des puces Westmere.
Cet invetissement concernera en premier lieu des usines existantes en Oregon, en Arizona et au Nouveau-Mexique. Car si Intel réalise les trois quarts de son chiffre d’affaires hors du territoire américain, 75% des microprocesseurs qu’il commercialise sont élaborés aux Etats-Unis.
« Si c’est aux Etats-Unis que nous réalisons cet investissement, c’est pour maintenir Intel et notre pays à l’avant-garde de l’innovation. C’est de ces installations que sortiront les technologies informatiques les plus modernes au monde. Les capacités de nos unités 32 nm seront réellement extraordinaires et les puces qu’elles produiront seront les futures briques du numérique [… ] », s’est félicité Paul Otellini.