Entre le 16 et le 18 septembre, Intel présentait sa vision de l’évolution du marché des processeurs à l’Intel Developer Forum (IDF), à San Jose en Californie. Au menu des discussions : le développement du sans-fil, les technologies de restauration de données, le devenir de l’Itanium, les serveurs lames, ou le peu d’intérêt des puces 64 bits pour les ordinateurs de bureau. Mais en parallèle, Intel n’a pas hésité à présenter Vanderpool, une technologie de partition de processeur permettant de faire tourner plusieurs systèmes d’exploitation en même temps sur la même puce. Une sorte de machine virtuelle, comparable à Virtual PC (voir édition du 18 février 2003), mais fonctionnant directement dans le processeur. C’est un hyper-OS, un système d’exploitation très léger chargé de l’interface avec la puce d’Intel, qui permettrait de faire fonctionner les différents systèmes d’exploitation en même temps. Ce procédé a été démontré à l’IDF par le P-DG d’Intel, Paul Otellini. Il a ainsi utilisé un PC pour lire un épisode des Simpsons sur un téléviseur à écran plasma, pendant qu’un de ses assistants s’amusait à relancer un jeu sur le même ordinateur. La disponibilité de Vanderpool est prévue pour dans quatre ou cinq ans.
Le plus surprenant vient d’un article de nos confrères de New Scientist : « La puce permettra à de futurs ordinateurs de faire fonctionner Windows XP en même temps que Linux ou le système d’exploitation d’Apple, aussi facilement que les ordinateurs d’aujourd’hui font fonctionner Word et Internet Explorer simultanément. » Evidemment, l’article a déjà suscité sa vague de commentaires critiques : les forums bruissent déjà des incohérences d’une commercialisation de ce type de processeurs, sans parler de l’incompatibilité systémique entre Mac OS et les puces d’Intel. Mais les possibilités de portage de Darwin, le coeur de Mac OS X, pourraient bien intéresser Apple. Surtout si la firme ne veut pas dépendre uniquement d’IBM sur PowerPC, tant que Motorola n’a pas fait la preuve de sa viabilité.
Mac OS X sur Itanium ?
La démonstration d’Intel corrobore en quelque sorte la rumeur récente du fonctionnement de Mac OS X sur un processeur Itanium, rumeur qui va dans le sens de la stratégie d’indépendance d’Apple. Jon Rubinstein, le patron du matériel chez Apple, avait déjà souligné la forte similitude entre l’Itanium et les puces RISC des Mac (voir édition du 19 juillet 2001). Le fonctionnement de Mac OS sur l’Itanium 2 peut être considéré comme un plan de repli pour Apple, si la plate-forme PowerPC venait à faillir dans les années qui viennent. En attendant, IBM présentait aujourd’hui son Power5 (voir édition du 18 février 2003). Les G6 dérivés de cette puce « seraient une étape logique au moment où les ingénieurs améliorent le design du Power5 », a indiqué le représentant d’IBM au Microprocessor Forum. En même temps, le fonctionnement de Mac OS sur l’Itanium permet d’affaiblir le monde PC en le divisant. Faire adopter l’Itanium, c’est proposer la diversité sur PC et atténuer la prépondérance de l’architecture x86. Entre IBM, Motorola ou Intel, avec ou sans Vanderpool, Apple pourrait bien avoir plus de choix des processeurs dans les années à venir.
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