Intel lève le voile sur le tatouage de ses puces

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Le fondeur a confirmé la présence d’un code d’identification sur les processeurs Xeon et les Celeron, en plus des Pentium II mobiles.

Des documents signés d’Intel ont confirmé la présence d’un numéro d’identification personnel sur nombre de ses processeurs. Ainsi, le guide « Pentium II Xeon Processor Server Plateform Management » indique l’existence d’un tatouage décrit sous le nom de Processor Electronic Signature. Un porte-parole d’Intel a confirmé : « Un prototype de cette technologie a été intégré dans plusieurs Pentium II et des composants Celeron, simplement pour validation et dans l’objectif de faire des tests ». Et d’ajouter : « Il n’était pas actif, en aucune manière. Il a été désactivé durant le processus de fabrication. » Le responsable n’a pas indiqué le nombre de Pentium II recelant le numéro de série et n’a pas précisé si le codage a été désactivé au niveau du Bios.

Selon un designer en processeurs travaillant pour Intel, toutes les puces fabriquées selon la technologie 0,25 micron recèleraient un code d’identification. L’architecte, qui a communiqué ces informations sous couvert d’anonymat, a indiqué : « N’importe quel composant à 0,25 micron, notamment le Pentium II, tous les Celeron et tous les Xeon actuels ont fait l’objet d’une dénomination en série, et cela depuis que la technologie 0,25 micron a démarré ».

Qu’elles soient officielles ou non, ces sources confirment que les numéros d’identification ont été implantés dans les puces Intel bien avant l’annonce publique de leur intégration dans les Pentium III, le mois dernier. Le fondeur avait alors soulevé une vague de contestation parmi les associations de défense de la vie privée, mais se voulait rassurant en indiquant que le code pouvait être désactivé. Problème : le mois dernier, un magazine allemand indiquait qu’il était possible d’activer le code par voie logicielle à l’insu de son utilisateur (voir édition du 25 février 1999). Plus récemment, les développeurs de logiciels canadiens de la société Zero Knowledge Systems ont indiqué que le code pouvait être lu dans un cookie même si le système indiquait que l’identification était désactivée.

Pour en savoir plus : http://www.intel.com.