Intel : Paul Otellini passera le témoin en mai 2013

Après 40 ans d’exercice de collaboration chez Intel, dont ces 8 dernières années en qualité de CEO, Paul Otellini tirera sa révérence en mai 2013.

Ce revirement intervient à l’heure où le numéro un mondial des semi-conducteurs est en proie à la récession du marché des PC.

Émergent de nouveaux facteurs de forme (smartphones, tablettes, convertibles) sur lesquels ARM, l’architecture microprocesseur concurrente, trouve sa place et s’impose sensiblement.

Avec en outre un tandem Wintel (alliance historique avec Microsoft) ébranlé et moins de 1% du marché des puces pour smartphones au baromètres IHS iSuppli, Intel voit sa position subitement fragilisée.

La défi de la mobilité s’avère difficile à relever et il ne semble voué à constituer qu’une inconnue dans l’équation ARM, qui désormais s’en va jouer les trouble-fêtes jusqu’au sein des data centers.

C’est dans ce contexte que Paul Otellini, inscrit sur les tablettes comme le 5^e dirigeant que la société aura connu en 45 ans, présentera officiellement sa démission en mai prochain, lors de l’Assemblée générale des actionnaires.

L’identité de son successeur reste inconnue. Une phase de transition est toutefois amorcée pour les 6 mois à venir, avec une ouverture aux candidatures provenant de collaborateurs en interne, mais aussi d’agents externes.

A l’issue de ce passage de témoin, Paul Otellini devrait rester impliqué dans les affaires d’Intel, très certainement en tant que conseiller et non en tant que membre du conseil d’administration.

C’est tout du moins ce que laisse, dans le communiqué officiel, Andy Bryant.

Le président du conseil d’administration exprime sa gratitude, non sans avancer « qu’il est grand temps de confier les rênes à une nouvelle génération« . Laquelle saura mener la confrontation contre ARM, s’entend.

Sous l’ère Otellini, Intel a généré un chiffre d’affaires annuel moyen de 54 milliards de dollars, pour un bénéfice global de 2,39 dollars par action. 23,5 milliards de dollars ont été reversés en dividendes, à hauteur de 22 cents par action.