Intel prêt à ouvrir ses usines, mais pas à tous les vents

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Intel se dit prêt à fabriquer dans ses usines des composants basés sur d’autres technologies que celles « maison ». Mais sous certaines conditions…

Silicon.fr rapporte qu’à l’occasion de la conférence données aux investisseurs le jeudi 26 mai à Londres, Stacy Smith, directeur financier d’Intel, a laissé entendre que la firme de Santa Clara pourrait exploiter ses usines de production pour fabriquer des composants électroniques pour des tiers et non plus seulement pour ses seuls besoins.

« Certains clients pourraient nous intéresser, d’autres non » précise-t-il.

Intel, simple fondeur au même titre que TSMC ou Global Foundry (issu des activités d’AMD)?

L’affaire n’est pas si simple. L’entreprise de Paul Otellini pourrait en effet produire des composants en marque blanche au nom de ses clients (Apple, par exemple) mais sur la base de son architecture x86.

L’idée de fabriquer des pièces issues d’une technologie alternative, si ce n’est concurrente comme les ARM, n’est pas tranchée.

« Si Apple ou Sony viennent vers nous et déclarent : « je veux faire un produit qui implique votre IA (Intel Architecture) de base et mettre un peu de ma propriété intellectuelle autour d’elle », […] ce serait une opportunité fantastique pour nous« , a précisé le responsable financier selon des propos repris par Reuters.

« Mais si vous portez le débat sur « Je ne veux pas d’un coeur IA, je veux ma propre conception de coeur », alors vous bénéficiez uniquement de la marge de fabrication, ce qui engagerait une analyse et une discussion beaucoup plus approfondie, » complète Paul Otellini.

D’autant que la production par Intel de composants à base d’architectures concurrentes pourrait nuire à la vente de ses propres processeurs.

Lesquels ont du mal à trouver le chemin du marché des smartphones et tablettes.

Un marché pour l’heure trusté par la technologie ARM, principalement, reconnue pour sa faible consommation électrique, et donc ses capacités à offrir des autonomies respectables aux terminaux mobiles.

Intel a néanmoins mis en œuvre des projets pour répondre aux besoins du marché.

A commencer par l’Atom Oak Trail qui va débarquer sur une vague de tablettes dans le courant de l’année.

Intel enchaînera les innovations technologiques jusqu’à l’application de son fameux modèle de transistors 3D en 2012 avec l’Ivy Bridge.

Puis viendra la gravure en 14 nanomètres en 2014 avec l’Atom Airmont.

A elles deux, ces technologies devraient associer performances et faible consommation énergétique tout en conservant la compatibilité avec les applications x86 actuelles.

Il restera néanmoins à vérifier si, à l’ère de l’informatique de plus en plus déportée (que Google tente notamment d’installer à marche forcée avec les Chromebooks), l’utilisateur aura besoin de toute la puissance promise, celle-ci étant notamment fournie dans le cloud…

La condition est de disposer de réseaux sans fil suffisamment dimensionnés pour supporter la charge induite par la démocratisation de l’Internet mobile.

Il est trop tôt pour connaître le comportement futur du consommateur. Mais en ouvrant ses usines, Intel pourrait ainsi se ménager une porte de sortie technologique tout en activant une nouvelle source de revenus.

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