Intel vPro : les éditeurs appelés en renfort
Pour le lancement de sa nouvelle plate-forme, le leader mondial des processeurs s’est entouré de plusieurs partenaires, dont Skype.
Tous les clients d’Intel ont leur mot à dire sur le lancement d’Intel vPro. Le 24 avril, Pat Gelsinger, vice-président de la branche Digital Enterprise Group d’Intel, Stéphane Negre, directeur Global Software Solutions pour la zone EMEA d’Intel et Niklas Zennström, PDG et co-fondateur de Skype, ont participé au lancement à Munich de la nouvelle plate-forme d’Intel destinée aux entreprises. D’autres éditeurs comme CA, Atos Origin et Altiris ont tenu à présenter les bénéfices de la nouvelle plate-forme vPro destinée aux entreprises (voir édition du 24 avril 2006).
« Nous introduisons aujourd’hui la nouvelle marque mais les produits ne commenceront à arriver sur le marché qu’au deuxième semestre », a clarifié d’emblée Pat Gelsinger. Le représentant de la division Digital Enterprise Group a ajouté qu’il entend « reproduire le succès de Centrino », une plate-forme orientée Wi-Fi qui avait été annoncée avant sa sortie officielle afin que les utilisateurs commencent à se familiariser avec ce concept.
« C’est l’annonce la plus significative au niveau du desktop professionnel depuis des années », insiste pour sa part Stéphane Negre. Selon le directeur Global Software Solutions pour la zone EMEA d’Intel, « les précédentes versions des produits Intel se différenciaient entre elles en termes de performance mais leurs fonctionnalités restaient relativement identiques. La technologie de virtualisation vPro facilite la mise en place de systèmes de virtualisation plus poussés que ce qui se fait aujourd’hui ». Stéphane Negre pousse plus loin son raisonnement. « AMT (pour Active Management Technology) permet par ailleurs d’avoir une sous-machine intégrée sur la plate-forme vPro. Cette sous-machine est très protégée dans son fonctionnement. Elle est aujourd’hui dédiée à des applications de sécurité et de management. (?) A terme, on peut, par exemple, imaginer son utilisation dans une grande entreprise pour isoler un ensemble d’applications dans une zone sécurisée et laisser aux utilisateurs la possibilité de gérer leurs propres applications dans une autre partition, de façon plus flexible ». Autre bénéfice d’AMT : elle autorise la télé-administration des PC même lorsqu’ils sont éteints.
Utiliser Skype sur un PC éteint ? Ce n’est pas une priorité
« Nous attendons des éditeurs qu’ils commencent à intégrer leurs applications avec cette plate-forme », explique Pat Gelsinger. « Tandis que nous invitons souvent des constructeurs lorsque nous lançons de nouveaux produits, nous avons choisi aujourd’hui de mettre un focus important sur les développeurs d’applicatifs », renchérit Stéphane Negre. Il ajoute que le succès de cette plate-forme nécessitera une forte implication des éditeurs. En effet, « si l’application n’est pas prête pour être partitionnée, l’utilisateur ne pourra pas tirer profit compte tenu du fait que sa machine embarque plusieurs processeurs ».
Est-il envisagé de rendre Skype accessible sur un PC éteint (la technologie AMT s’appuyant sur un OS local accessible en permanence) ? « Ce n’est pas le cas aujourd’hui et ce n’est pas une priorité pour nous. Ce qui nous semble le plus important est la capacité d’utiliser davantage de puissance de traitement », répond Niklas Zennström, directeur et créateur de Skype.